Grand Raid 2024 : à La Possession, familles, nourriture, et baume au coeur pour les coureurs

C'est dans une ambiance bon enfant que ce samedi après-midi, les coureurs du Grand Raid arrivaient à l'école Evariste de Parny de La Possession. Un passage obligé pour les participants des cinq courses, avant d'entamer la toute dernière partie de leur parcours : la Grande Chaloupe, puis la montée vers le Colorado, et enfin la redescente vers ce stade de La Redoute dont ils rêvent depuis le début. 

L'ambiance à La Possession ce samedi soir, avec Laura Philippon : 

Dans l'enceinte de l'établissement scolaire, qui fait office de point de ravitaillement et de poste de pointage, les équipes ont mis le paquet pour accueillir les raideurs comme il se doit. Partout, des compositions florales, et des petits papillons et fleurs en papier colorés bordent le chemin qu'ils doivent emprunter. 

Un point de ravitaillement accessible 

Aux abords de l'établissement, les places d'ombrage se font rares, vite envahies par les petits groupes qui se créent autour des coureurs. L'endroit a presque pris des allures d'aire de pique-nique au vu des nombreuses chaises pliantes et glacières posées ici et là. 

Il faut dire que ce point de ravitaillement à La Possession, dans les bas, est facile d'accès pour tous ceux qui souhaitent soutenir ou porter assistance à un proche. Même ceux qui n'ont personne à retrouver bénéficient des encouragements et applaudissements du public et des bénévoles. 

"Le point où le plus dur est fait"

Pauline elle, a tout un comité d'accueil. "Il reste 20km et il y a tous mes copains qui sont là, ça fait hyper plaisir, on a presque pas envie de repartir mais il va bien falloir arriver à La Redoute !", s'exclame-t-elle. 

"C'est un peu le point où le plus dur est fait, peu importe la course. Du coup c'est bien d'avoir ce dernier soutien pour entamer le Chemin des Anglais qui n'est pas très facile". 

Pauline, coureuse à La Possession

Un autre coureur est ravi d'avoir été "chouchouté" par sa team. "C'est ça qui est vraiment chouette, il y a plein de gens autour. C'est pas juste une course, c'est avant tout un moment de partage avec les gens qu'on aime", explique-t-il. 

Un autre s'est fait rapporter des sushis pour sa pause déjeuner : "On peut pas faire mieux : le petit ravitaillement, et voir du monde pour la fin ça fait du bien. Mentalement ça rebooste". 

Soigner les bobos et remotiver les troupes

Sous un arbre, eux aussi jouent leur rôle pour remotiver les troupes : les membres de l'équipe médicale s'affairent au chevet des traileurs harassés. Autour de Karine, coureuse du Métis Trail, pas moins de quatre personnes. "Il y a des ampoules à percer, les tendons qui fatiguent, forcément la fatigue qui s'accumule. On remonte un peu le moral des gens et après c'est reparti pour la dernière ligne droite", explique un bénévole de la Croix Blanche. 

L'intéressée, allongée, ne se voit pas repartir, en tout cas pas pour le moment. "C'est compliqué, j'ai mal aux genoux, j'ai des ampoules, je crois que ça va être compliqué. C'était horrible, il faisait super chaud depuis Saint-Paul", commente-t-elle, craignant de se faire mal.

Plus loin, un autre se rafraîchit en plongeant la tête sous les robinets des sanitaires de l'établissement. Comme tous les autres, il ressortira de l'autre côté de l'école, sous les applaudissements du public massé dans la rue, probablement rasséréné par ces quelques minutes de pause pour le corps et l'esprit. 

L'ambiance à l'école Evariste de Parny ce samedi après-midi :