"Pas de santé sans médecins ! Pas de médecins sans moyens !", tel est le mot d’ordre des médecins libéraux. Une intersyndicale nationale appelle les médecins libéraux à fermer les cabinets médicaux demain, mardi 14 février, ainsi qu’à une grève illimitée des gardes. Une nouvelle mobilisation après celles des mois de décembre et janvier.
Une mobilisation massive annoncée à La Réunion
Un appel relayé par l’intersyndicale de La Réunion, qui considère que "ce que propose l’Etat c’est une médecine dégradée". Elle appelle les médecins libéraux à fermer tous les cabinets libéraux le 14 février, ainsi que tous les samedis matin à La Réunion.
Les spécialistes, les généralistes mais aussi les cabinets SOS Médecins de l’île seront massivement fermés.
Pour la première fois depuis 40 ans, le cabinet sera fermé de 7h à 19h, pour protester contre les mesures absolument délirantes de la majorité présidentielle qui nous propose ni plus ni moins une Uberisation de la médecine.
Dr Guillaume Dedieu, SOS Médecins Nord
La proposition de loi RIST examinée au Sénat
Les professionnels de santé s’opposent à une proposition de loi Rist-Bergé examinée au Sénat, qui permettrait par exemple d’ouvrir l’accès à certains paramédicaux sans prescription médicale, comme les infirmiers, les orthophonistes ou encore les kinésithérapeutes.
Ils dénoncent également la suppression de la liberté d’installation, qu’induirait la proposition de loi. Déjà passée par l’Assemblée nationale, elle sera débattue demain après-midi, mardi 14 février, au Sénat.
Les difficiles négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie
Parmi les revendications des médecins libéraux, la revalorisation des tarifs des consultations est la plus fréquemment relevée, mais n’est pas la seule. De 25 euros, ils demandent une hausse à 50 euros. Les négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie s’achèveront dans deux semaines.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Manifestation à Paris
A Paris, les médecins manifesteront en cortège, auquel devrait se joindre l’Ordre des médecins pour dénoncer "les risques de désorganisation des soins". Il dénonce un projet de "médecine à deux vitesses".