La compagnie aérienne de l'île Maurice se bat pour ne pas disparaître. Les dirigeants précédents, nommés par l'ex-majorité politique du pays, ont échoué à redresser la barre. Depuis quelques semaines, une nouvelle équipe s'est emparée du dossier, mais pour l'instant, les décisions prises ne font pas l'unanimité.
Cette semaine, le nouveau président d'Air Mauritius, accompagné du directeur opérationnel et du directeur général, a rencontré les salariés du département technique. Le premier contact n'a pas été chaleureux, nous apprend Le Mauricien.
La prime de fin d'année de 1 000 roupies mauriciennes (20,70 €), au lieu des 2 à 3 000 versées les années précédentes a engendré de la colère et de la frustration. Un sentiment exacerbé par le fait que cette somme n'a pas été attribuée à tous les employés.
Le but de cette opération était de trouver un curseur pour motiver le personnel. La démarche a échoué et provoque de la colère : "Comment peuvent-ils mesurer mon mérite ? Compte-t-on le nombre de bagages soulevés ?", ironise un bagagiste.
Un retour diversement apprécié
L'autre dossier qui divise au sein d'Air Mauritius concerne un retour éventuel de Laurent Recoura. Le Français, ancien directeur commercial, spécialiste reconnu dans son domaine avait quitté l'île en août 2024, alors qu'il avait été suspendu de sa fonction deux mois plus tôt.
Selon les indiscrétions recueillies par Défimédia, "Les discussions autour de son éventuel retour seraient en cours, bien que la direction actuelle de la compagnie n’ait pas encore confirmé ces informations".
Ce retour offrirait à Air Mauritius, un carnet d'adresses et une connaissance des exigences indispensables pour relancer la compagnie nationale dans le marché mondial. Les notes de satisfaction des clients sont en berne, les retards, le service et la gestion des incidents sont pointés du doigt.
Il y a urgence, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a souligné dernièrement : "La compagnie se trouve dans une situation financière extrêmement périlleuse".