Il n'y aura pas de Grand Raid cette année faute de cadre sanitaire sécurisé, a annoncé le préfet Billant cet après-midi. C'est une première en 26 ans. Mercredi soir, les maires des communes partenaires de l’événement s’étaient déjà prononcés à l’unanimité contre son maintien.
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Le préfet Jacques Billant a donc tranché. "J’ai décidé de ne pas autoriser cette année la tenue du Grand Raid", a-t-il annoncé ce vendredi après-midi lors du point hebdomadaire tenu à la préfecture sur les mesures de lutte contre le Coronavirus.
La question du maintien de l’une des manifestations sportives phares de l’île divisait jusqu’à cette position unanime des élus des communes traversées par la course il y a deux jours, lors d’une ultime réunion à la préfecture.
Hors de question de faire du "deux poids, deux mesures" alors que les Réunionnais sont tenus de respecter de plus en plus de mesures restrictives, indiquaient en substance les représentants des municipalités.
"La circulation active de la Covid-19 sur le territoire impose de restreindre les jauges maximales des publics accueillis sur les événements à La Réunion, a fortiori lorsque ce public est debout et génère des foules difficilement maîtrisables et contrôlables. C’est dans ce cadre et à regret que j’ai décidé de ne pas autoriser cette année la tenue du Grand Raid", a-t-il justifié.
Le préfet rajoute que si les protocoles proposés par l’équipe organisatrice permettaient de répondre en partie au risque sanitaire durant les épreuves pour les coureurs, aucun dispositif n’aurait réellement permis de limiter les contaminations au sein du public et de la foule.
Le préfet l’a ainsi répété : le Grand Raid ne pouvait donc pas se tenir dans un cadre sécurisé. "Je souhaite que le Grand Raid revienne en 2021 et l’Etat sera aux côtés de l’organisateur pour l’accompagner dans cette épreuve", a-t-il poursuivi.
La réaction du Comité directeur du Grand Raid est tombée dans la foulée. "Nous avons essayé durant ces derniers mois de convaincre les autorités que le protocole sanitaire élaboré par l’Organisation permettait d’éviter une contamination par le virus".
L'équipe du Grand Raid fait part de son amertume quant à la position des maires des communes concernées par le Grand Raid.
"Ces derniers, lors de la dernière rencontre en Préfecture le 9 septembre 2020, ont marqué leur réticence, voire leur hostilité pour l’édition 2020, estimant que la population était inquiète et craintive, et redoutait la présence d’autant de compétiteurs sur les sentiers de La Réunion, ainsi que les rassemblements publics", peut-on lire dans le communiqué publié sur les réseaux sociaux.
"Nous nous abstiendrons de tout commentaire, même si nous regrettons de ne pas avoir été informés plus tôt de ce type de positionnement. Monsieur le Préfet a tranché : il n’autorisera pas l’édition 2020 pour des raisons uniquement sanitaires".
D'abord, les coureurs qui le souhaitent peuvent être remboursés partiellement : "Le règlement de la course, dans ce type de situation, ne prévoit aucun remboursement, mais prenant en compte le particularisme de la situation, en même temps qu’afin d’assurer la pérennité du Grand Raid, nous sommes en mesure de vous rembourser 40 % du prix de l’inscription".
"Ce pourcentage tient compte du fait que nous sommes à un mois du départ de la course et que nécessairement, la quasi-totalité des frais inhérents a été engagée", est-il expliqué.
"Au surplus, il convient de garder en mémoire que si nous souhaitons conserver notre institution en bon état de marche, nous nous devons de répondre tout au long de l’année à des dépenses incompressibles comme le paiement de deux salariés à plein temps, un loyer mensuel, et des charges fixes de fonctionnement".
La deuxième option proposée par l'organisation aux coureurs est de conserver leur inscription pour l'édition 2021. Les compétiteurs inscrits à La Mascareignes et à la Diagonale des Fous serons dispensés du tirage au sort.
S’agissant du Trail de Bourbon et du Zembrocal, ceux qui auront opté pour le maintien de leur inscription, seront assurés de participer à l’édition 2021. Les coureurs ont jusqu'au 31 octobre 2020 pour prendre une décision. Passé ce délai, l’organisation procèdera au remboursement comme précédemment exposé.
"L’Organisation va mettre à profit ce long délai qui nous sépare de 2021 pour renforcer ses qualités opérationnelles", précise encore l'organisation avant de conclure : "Le Grand Raid ne vit pas cet épisode comme un échec, mais comme un incident de parcours, ce qui n’est pas de nature à nous décourager".
La décision du préfet pourrait aussi concerner d'autres événements majeurs de cette fin d'année, à commencer par le festival Sakifo, mais aussi le Tour Auto et le Tour Cycliste. Jacques Billant a en effet indiqué que "le calendrier des manifestations de La Réunion fera l’objet d’un examen attentif par le préfet et les maires et d’un dialogue approfondi avec chacun des organisateurs pour toutes les manifestations qui s’annoncent dans les jours, les semaines et les mois qui viennent".
La question du maintien de l’une des manifestations sportives phares de l’île divisait jusqu’à cette position unanime des élus des communes traversées par la course il y a deux jours, lors d’une ultime réunion à la préfecture.
Hors de question de faire du "deux poids, deux mesures" alors que les Réunionnais sont tenus de respecter de plus en plus de mesures restrictives, indiquaient en substance les représentants des municipalités.
Suspension des grands événements générateurs de foule
Le préfet Jacques Billant a expliqué que l’annulation du Grand Raid découlait de la cinquième de ses six mesures de riposte annoncées ce vendredi contre la propagation du virus. Cette cinquième mesure "concerne la suspension des grands événements générateurs de foule", a-t-il expliqué."La circulation active de la Covid-19 sur le territoire impose de restreindre les jauges maximales des publics accueillis sur les événements à La Réunion, a fortiori lorsque ce public est debout et génère des foules difficilement maîtrisables et contrôlables. C’est dans ce cadre et à regret que j’ai décidé de ne pas autoriser cette année la tenue du Grand Raid", a-t-il justifié.
Le préfet rajoute que si les protocoles proposés par l’équipe organisatrice permettaient de répondre en partie au risque sanitaire durant les épreuves pour les coureurs, aucun dispositif n’aurait réellement permis de limiter les contaminations au sein du public et de la foule.
"Pas compatible avec le respect des gestes barrières"
"Un tel évènement populaire de liesse et de cohésion n’est par essence compatible avec le respect des gestes barrières, a-t-il relevé. "Et un huis clos était inimaginable".Le préfet l’a ainsi répété : le Grand Raid ne pouvait donc pas se tenir dans un cadre sécurisé. "Je souhaite que le Grand Raid revienne en 2021 et l’Etat sera aux côtés de l’organisateur pour l’accompagner dans cette épreuve", a-t-il poursuivi.
La réaction du Comité directeur du Grand Raid est tombée dans la foulée. "Nous avons essayé durant ces derniers mois de convaincre les autorités que le protocole sanitaire élaboré par l’Organisation permettait d’éviter une contamination par le virus".
L'équipe du Grand Raid fait part de son amertume quant à la position des maires des communes concernées par le Grand Raid.
"Ces derniers, lors de la dernière rencontre en Préfecture le 9 septembre 2020, ont marqué leur réticence, voire leur hostilité pour l’édition 2020, estimant que la population était inquiète et craintive, et redoutait la présence d’autant de compétiteurs sur les sentiers de La Réunion, ainsi que les rassemblements publics", peut-on lire dans le communiqué publié sur les réseaux sociaux.
"Nous nous abstiendrons de tout commentaire, même si nous regrettons de ne pas avoir été informés plus tôt de ce type de positionnement. Monsieur le Préfet a tranché : il n’autorisera pas l’édition 2020 pour des raisons uniquement sanitaires".
Le président de l'association Grand Raid a réagi dans le journal de Réunion la 1ère. Robert Chicaud se dit "déçu mais pas surpris". La rencontre avec les 7 maires concernés par les courses l'annonçait. Selon lui, l'édition 2020 aurait pu être faite différemment. Il estime que la communication n'a pas été "loyale et de bonne foi".
Le préfet de La Réunion annule l’édition 2020 du Grand Raid, la réaction de l’organisateur Robert Chicaud
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Les frais d'inscription remboursés partiellement...
Le comité du Grand Raid précise également les modalités de remboursement pour les coureurs inscrits à la course. Deux options sont ainsi proposées.D'abord, les coureurs qui le souhaitent peuvent être remboursés partiellement : "Le règlement de la course, dans ce type de situation, ne prévoit aucun remboursement, mais prenant en compte le particularisme de la situation, en même temps qu’afin d’assurer la pérennité du Grand Raid, nous sommes en mesure de vous rembourser 40 % du prix de l’inscription".
"Ce pourcentage tient compte du fait que nous sommes à un mois du départ de la course et que nécessairement, la quasi-totalité des frais inhérents a été engagée", est-il expliqué.
"Au surplus, il convient de garder en mémoire que si nous souhaitons conserver notre institution en bon état de marche, nous nous devons de répondre tout au long de l’année à des dépenses incompressibles comme le paiement de deux salariés à plein temps, un loyer mensuel, et des charges fixes de fonctionnement".
...ou conservés pour 2021
La deuxième option proposée par l'organisation aux coureurs est de conserver leur inscription pour l'édition 2021. Les compétiteurs inscrits à La Mascareignes et à la Diagonale des Fous serons dispensés du tirage au sort.
S’agissant du Trail de Bourbon et du Zembrocal, ceux qui auront opté pour le maintien de leur inscription, seront assurés de participer à l’édition 2021. Les coureurs ont jusqu'au 31 octobre 2020 pour prendre une décision. Passé ce délai, l’organisation procèdera au remboursement comme précédemment exposé.
"L’Organisation va mettre à profit ce long délai qui nous sépare de 2021 pour renforcer ses qualités opérationnelles", précise encore l'organisation avant de conclure : "Le Grand Raid ne vit pas cet épisode comme un échec, mais comme un incident de parcours, ce qui n’est pas de nature à nous décourager".
Le festival Sakifo également menacé ?
La décision du préfet pourrait aussi concerner d'autres événements majeurs de cette fin d'année, à commencer par le festival Sakifo, mais aussi le Tour Auto et le Tour Cycliste. Jacques Billant a en effet indiqué que "le calendrier des manifestations de La Réunion fera l’objet d’un examen attentif par le préfet et les maires et d’un dialogue approfondi avec chacun des organisateurs pour toutes les manifestations qui s’annoncent dans les jours, les semaines et les mois qui viennent".