L’éruption du Piton de la Fournaise se poursuit à faible intensité

Entré en éruption le dimanche 2 juillet, pour la première fois de l’année 2023, le Piton de la Fournaise connait toujours une activité, mais de faible intensité. Depuis 16 jours, l’éruption se poursuit.

La morphologie du cône éruptif n’évolue plus

Depuis 5 jours, le trémor volcanique, toujours d’intensité fluctuante, montre une nouvelle baisse d’amplitude. Les fluctuations dans le trémor se traduisent au niveau du site éruptif par des variations d’intensité, avec des projections de fontaines de lave plus ou moins intenses au niveau du cône éruptif.

La morphologie de ce cône éruptif n’évolue plus depuis 5 jours, indique l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise. Le cône éruptif se situe au Sud-est de l’Enclos Fouqué à 1 720 mètres.

La lave s’écoule principalement en tunnel

L’écoulement de la lave s’effectue maintenant principalement en tunnel de lave à proximité immédiate du cône, même si des coulées restent toujours visibles au niveau de points de résurgence. Les débits de lave des dernières 12 heures sont estimés entre moins de 1 et 4,3 m3/sec.

Les coulées actives se situaient toujours à des altitudes supérieures à 1 500 m dans la partie haute des Grandes Pentes, la nuit dernière. Le front de coulée n’a palus évolué depuis le 5 juillet, et se situe à 1,8 km de la Route des Laves.

La croissance du champ de lave se fait essentiellement par élargissement et épaississement à proximité du cône éruptif au niveau des réseaux de tunnel de lave.

Un transfert de magma possible en profondeur

Une reprise d’inflation de la zone sommitale semble se dessiner. Ce paramètre doit être confirmé dans les prochains jours, indique les scientifiques de l’ OVPF. Il pourrait être un indicateur d’un transfert de magma profond vers le système d’alimentation superficiel. L’activité sismique sous la zone sommitale reste toutefois faible.

La veille, la zone sommitale semblait se dégonfler, ce qui selon l’Observatoire était le signe d’une dépressurisation d’une source superficielle de l’éruption.