La 12ème édition de la Cyclo-Civis rend hommage au cycliste décédé à la Saline, vendredi

Un moment d'émotion ce matin dans le sud de l’île. Un hommage a été rendu à Sébastien Gava, ce mardi 15 août, lors du départ de la 12^ème édition de la Cyclo-Civis, qui relie Saint-Pierre à Cilaos. Sébastien Gava devait prendre le départ de cette course avec des amis. Vendredi dernier, il est décédé à la sortie de la Saline les Bains, mortellement percuté par un camion. 

Un ami a porté son dossard

"Merci à toute la communauté des cyclistes, on est extrêmement touché par ce soutien, on le fait pour Seb, on va rouler pour lui, c’était un grand Monsieur", confie Charles, ami de Sébastien Gava qui aurait porté le numéro 541.

Ce matin, les responsables de la course ont remis le maillot et le dossard de Sébastien Gava à ses amis avec qui il aurait dû courir. "Je vais lui monter son dossard, c’est une course que je devais faire avec lui, on ne s’était pas retrouvé depuis un moment, et ça devait être notre rendez-vous aujourd’hui", explique Julien.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Percuté par un camion à la Saline

Vendredi dernier, Sébastien Gava a été mortellement fauché par un camion, à la sortie de la Saline les Bains, alors qu’il se rendait en vélo au travail. Il est le troisième cycliste à perdre la vie sur les routes de l’île depuis le début de l’année.

Une minute de silence a été respecté ce matin, suivie par des applaudissements.

Hommage et colère

"C’est un hommage, mais aussi un coup de gueule, explique André Pellegrin, président du club cycliste saint-louisien, organisateur du Cyclo-Civis. On n’a jamais vu un cycliste tuer un automobiliste. Quand un automobiliste voit un vélo devant lui, plutôt que se demander s’il a raison, s’il y a une piste cyclable, qu’il ralentisse et le double au moins à 1,50m".

Cet accident rappelle la difficile cohabitation entre voiture et vélo sur notre île. "A chaque sortie, on est malheureusement confronté à trois, quatre ou cinq incivilités des automobilistes, raconte Isabelle Lebreton, cycliste. Ça fait râler et ça fait peur à chaque fois. On a des lumières qui flashent devant, derrière, mais malgré tout, on nous frôle à 50 centimètres parfois".

Ce matin, 320 cyclistes se sont lancés à l’assaut de Cilaos, tous encadrés par l’organisation.