La Confédération nationale du logement s’interroge : qui organise les visites ministérielles et autre visites officielles à La Réunion ? Pourquoi la question du logement, et surtout du mal-logement, ne figure pas au programme ?
Jean-François Carenco, le ministre délégué aux Outre-mer, sera dans l’île de ce jeudi 16 au samedi 18 février. La CNL l’invite à se pencher sur la problématique du logement dans le département.
"Les choses ne vont pas bien à La Réunion"
Pour la Confédération nationale du logement, les gouvernements se succèdent, sans jamais offrir de réponse adéquate au besoin en logements. Chaque année, près de 2 000 sont construits alors qu’il en faudrait quatre fois plus.
De plus en plus de logements neufs ou rénovés présentent des malfaçons, constate la CNL, qui souhaite que les ministres en visite à La Réunion aillent à la rencontre de cette réalité. Erick Fontaine, son administrateur, prend pour exemple la Cité Bois-Rouge à La Bretagne, à Saint-Denis, rénovée pour ses 20 ans.
La façade a été ravalée et les appartements rénovés en 2018. Depuis 5 ans, les habitants logent dans des appartements rongés par l’humidité. Moisissures, peinture qui se décroche, infiltrations, les malfaçons sont nombreuses.
"Pourquoi les problèmes liés au logement ne remontent pas ?"
Erick Fontaine, l’administrateur de la CNL, aimerait voir les politiques s’intéresser aux conditions de vie des Réunionnais et savoir quelles solutions ils peuvent y apporter.
Je ne sais pas qui à La Réunion, et quelle est la volonté de certaines personnes de ne pas montrer ce qui se passe dans le logement. Quand il y a des problèmes dans l’agriculture, on va rencontrer les agriculteurs. Quand on a des problèmes chez les médecins, on va rencontrer les médecins, on apporte des solutions. Donc pourquoi à La Réunion les problèmes liés au logement ne remontent pas ? Pourquoi aujourd’hui il n’y a pas d’autres propositions ?
Erick Fontaine, administrateur de la CNL
Simplifier les procédures de signalement de l’habitat indigne
Problème de matériaux ou de suivi des constructions, la CNL demande que des solutions soient trouvées pour que cessent les livraisons de logements indécents à La Réunion.
Elle interpelle le gouvernement, mais aussi les parlementaires, pour simplifier les procédures de signalement de l’habitat indigne. Elles s’étirent souvent au-delà de 2 ans, ce qui décourage les locataires.