Leptospirose à La Réunion : 14 nouveaux cas en une semaine, 113 cas depuis le début de l'année 2024

La lutte contre la leptospirose continue à La Réunion : distribution de kits contre les rats dans le Sud
Depuis le début de l'année, 113 cas de leptospirose ont été confirmés à La Réunion. En une semaine, 14 nouveaux cas ont été déclarés. Pour la même période, l'an dernier, 29 cas avaient été déclarés pour 164 cas annuels. Pour tenter de lutter contre la prolifération du virus, des kits de dératisation sont proposés aux habitants du Sud, notamment aux Avirons et à l'Etang-Salé.

À la suite de la recrudescence de cas de leptospirose à La Réunion, la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes nuisibles de La Réunion (FDGDON) se mobilise. Des kits de dératisation sont proposés aux particuliers et aux professionnels.

Dans le Sud de l’île, des habitants des Avirons et de L'Étang-Salé peuvent acheter des kits raticides à des prix réduits tout en bénéficiant des conseils de la FDGDON, organisme qui lutte toute l’année contre la leptospirose.

113 cas de leptospirose depuis début 2024

L'Agence Régionale de Santé (ARS) Réunion, tire la sonnette d'alarme et appelle à la prudence. Depuis le début de l'année, 113 cas de leptospirose ont été confirmés. En une semaine seulement, 14 nouveaux cas ont été déclarés à l'ARS.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Leptospirose à La Réunion : 14 nouveaux cas en une semaine, 113 cas depuis le début de l’année ©Réunion la 1ère

Le profil des cas était principalement masculin, avec un âge compris entre 40 et 79 ans, des hypothèses de contamination liés aux travaux agricoles, des plaies non protégées et une utilisation d’équipement de protection individuel inadaptée, d'après Santé Publique France.

Deux types de kits pour lutter contre les rats

Pour protéger la population et les agriculteurs qui font face à une prolifération de rats dans les cultures, la FDGDON propose deux types de kits contre les rats. Pour les particuliers, des kits permettent de dératiser la cour en toute sécurité.

Pour les particuliers, il y a des kits spéciaux. On peut dératiser jusqu’à 1700 mètres carrés. Pour les agriculteurs, on peut dératiser 4 hectares sur l’achat d’un carton de raticide.

Sébastien Francia, technicien à la FDGDON

“Les gens ne savent pas forcément comment on utilise les produits. On est là pour les conseiller pour les accompagner”, précise Sébastien Francia, qui remarque que les particuliers sont attentifs aux conseils donnés.

Des précautions à prendre

Les techniciens de la FDGDON sensibilisent le public à la manipulation des produits. Sébastien Francia rappelle qu'il y a des précautions à prendre.

Il faut enfiler des gants, éviter tous les contacts avec la peau et installer des postes d'appatages sécurisés pour la pratique du raticide. Il faut également mettre des gants pour éviter de laisser l’odeur sur l'appât du raticide.

Sébastien Francia, technicien à la FDGDON

Des kits contre les rats à prix réduits

La FDGDON baisse les prix des kits contre les rats. Pour les professionnels tels que les agriculteurs, “le prix de la caisse est initialement à 50 euros. On baisse le prix à 40 euros”, informe Jules Houpiarpanin, agriculteur aux Avirons et président du Groupements de Défense contre les Organismes nuisibles (GDON) à l'Etang-Salé et aux Avirons. Pour les particuliers, le prix du kit raticide passe de “7 euros à 5 euros”.

Écoutez Jules Houpiarpanin, président de la GDON Avirons-Etang-Salé :

ITV Jules Houpiarpanin, président du GDON Avirons-Etang-Salé

Si un particulier a besoin de raticide, il peut contacter la FDGDON. “Deux fois par an on mène des actions de sensibilisation, mais autrement on est joignable tout au long de l’année”, tient à préciser Jules Houpiarpanin.

On baisse les prix parce que la FDGDON veut donner un coup de pouce aux ménages. Avec l'inflation, on sait que ce n'est pas facile.

Jules Houpiarpanin, président du Groupements de Défense contre les Organismes nuisibles à l'Etang-Salé et aux Avirons

Plusieurs communes de l’île organisent régulièrement des opérations de sensibilisation, avec des points de dératisation dans les zones à risques.