La Réunionnaise Zoé Bon Payet intègre la prestigieuse école de danse de l’Opéra de Paris

Zoé Bon Payet, 9 ans, intègre l'école de l'Opéra National de Paris pour un stage de 6 mois en 2025.
A seulement 9 ans, la Saint-Leusienne Zoé Bon Payet réalise déjà son rêve de petite fille. Celui d’intégrer l’école de danse de l’Opéra National de Paris, une des plus sélectives au monde. Selon sa professeure, cela fait plus de 25 ans qu’une Réunionnaise n’avait pas atteint un tel niveau.

En début d’année prochaine, Zoé Bon Payet va rejoindre la prestigieuse école de danse de l’Opéra de Paris. Elle va quitter l’été réunionnais pour l’hiver parisien. Une nouvelle aventure qu’elle a toujours voulu réaliser. Elle sera la quatrième Réunionnaise à suivre ce parcours. La dernière l’a fait au siècle dernier. 

Une vie de famille bouleversée

La vie de Zoé Bon Payet, de ses parents et de sa sœur a été chamboulée mercredi dernier. La Saint-Leusienne de seulement 9 ans apprend que sa candidature pour la très réputée école de l’Opéra National de Paris a été retenue. 

Regardez la vidéo de Guillaume Bon, le père de Zoé Bon Payet :

Zoé à la sortie de sa première audition à l'école de l'Opéra National de Paris ©Guillaume Bon

A l’annonce de la bonne nouvelle elle fond en larmes de joie dans les bras de sa maman, Jessy.  Elle fait partie des 11 fillettes, dont 4 Chinoises, sélectionnées pour suivre un stage astreignant de 6 mois l’année prochaine. Elle partira s'installer avec ses parents, mais sans sa soeur, dans la capitale.

Le jeté est une des figures techniques qu'apprécie particulièrement Zoé Bon Payet, la nouvelle stagiaire de l'école de l'Opéra National de Paris.

Une audition en trois étapes

Avant cela, elle a dû suivre un long parcours de sélection, en trois étapes.

Regardez les explications de la professeure de Zoé, Nadine Aurat Bourgeot :

Quelques conseils pour bien aborder les auditions à l'école de l'Opéra National de Paris ©Réunion la 1ère

 

La première est l’envoi au jury de photos et de vidéos de postures de danse de Zoé. Une fois le dossier validé, vient le passage devant un jury de 3 personnes à Paris. Avec sa professeure Nadine Aurat Bourgeot, elle s’entraîne à partir du mois de septembre, spécifiquement, une heure tous les jeudis, en plus de ses 10 heures de danse par semaine (classique, moderne et jazz).

Le grand écart est un des prérequis pour réussir l'audition à l'école de l'Opéra National de Paris.

 

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Zoé Bon-Payet, étoile montante de la danse classique

Les championnats d'Europe à Rome

Puis vient le mois de novembre. Toute la famille s’envole pour le vieux continent. Zoé présente au début du mois le concours Européen en danse classique, contemporaine et jazz à Rome, en Italie. Elle remporte deux médailles de bronze, en danse contemporaine avec un 17/20 et 18/20 en danse classique. Pas le temps de savourer puisque dès le mardi elle enchaîne avec ses auditions à l’école de l’Opéra National de Paris. 

De la souplesse et de la technique

La première concerne la souplesse de la danseuse. Tout y passe. La position de la grenouille, le grand écart... Si celle-ci validée, vient la deuxième audition. Pour Zoé, cela sera dès le lendemain. Devant un jury composé notamment de la directrice, la danseuse Etoile Elisabeth Platel, Zoé présente des exercices techniques. Une fois toutes les candidates passées, vient le résultat. Zoé est sélectionnée, avec 10 autres jeunes filles venues des quatre coins du monde. 

La position de la grenouille, un des exercices de souplesse demandé lors de l'audition à l'école de l'Opéra National de Paris.

Un stage de 6 mois pour commencer

Ce sera le 6 janvier prochain, Zoé Bon Payet débutera les cours à la très réputée école de Danse de l’Opéra de Paris. Elle profitera d’un encadrement hautement professionnel dans un cadre exceptionnel. Ses journées débuteront par des enseignements scolaires, Zoé est en CM2. Puis, l’après-midi se poursuivra par 3 heures de danse. Pour qu’elle reste concentrée sur ce haut degré d’exigences, elle, comme les 10 autres fillettes venues du monde entier qui ont été sélectionnées, vivront en internat, du dimanche soir au jeudi soir.

La souplesse et le maintient sont scrutés par le jury de l'école de l'Opéra National de Paris.

 

Une passion qui coûte cher

Pour Jessy et Guillaume, ses parents, le choix est vite fait. Ils vont mettre toutes les chances du côté de Zoé : ils vont l’accompagner à Paris. Mais cela a un coût. Un trimestre en internat coûte environ 1500 euros et Zoé va en passer deux. Sans compter leur hébergement, les frais de nourriture, de déplacement dans Paris, les billets d’avion... Pour l’heure, leur dossier de demande d’aide auprès des collectivités locales n’ont pas abouti. Seule la municipalité les a jusqu’à présent aidé. La famille espère au moins une aide sur le transport aérien entre La Réunion et l’Hexagone. 

C'est un chamboulement dans la vie de la famille Bon Payet, pour la maman Jessy et le papa Guillaume qui entourent Zoé.

Lily, par qui la passion de Zoé pour la danse est née 

La passion de Zoé pour la danse commence alors qu’elle a à peine 3 ans. Sa sœur Lily, de 18 mois son aînée, suit des cours de danse au Ballet Studio de Nadine Aurat Bourgeot, à Saint-Leu. Lors des spectacles, les yeux de Zoé brillent. Elle le sait désormais : sa passion sera la danse. Une passion qui l’amène aujourd’hui aux portes de l’Ecole de l’Opéra National de Paris. 

Zoé Bon Payet et sa grande sœur Lily, celle qui lui a mis des étoiles dans les yeux. Désormais son aînée préfère le triathlon à la danse.