Face à la très forte progression de l’épidémie de Covid, le préfet de La Réunion a fait le choix de renforcer les moyens hospitaliers, plutôt que d’augmenter les restrictions pour la population. Vendredi dernier, le 14 janvier, Jacques Billant a ainsi annoncé " un plan d’action sanitaire ".
Augmentation des capacités hospitalières
D’ici la fin de la semaine, 113 lits de réanimation devraient ainsi être disponibles contre 100 jusque-là. La prise en charge à domicile de patients Covid, n’ayant pas besoin d’être hospitalisés, sera aussi renforcée.
Le préfet de La Réunion annonçait que la situation hospitalière était préoccupante, mais maîtrisée au plan hospitalier. Le nombre d’admissions hebdomadaires en réanimation restait alors proportionnellement inférieur à la progression des contaminations.
Demande de renforts en urgence
La forte progression de l’épidémie a cependant eu un impact sur les capacités hospitalières. L’Agence Régionale de Santé a donc sollicité un renfort national de médecins anesthésistes et d’infirmiers spécialisés en réanimation pour permettre une éventuelle nouvelle augmentation capacitaire.
Une demande relayée hier, dimanche 16 janvier, par le CHU de La Réunion sur les réseaux sociaux professionnels. L’appel à renforts en urgence concerne la période du mercredi 19 janvier au vendredi 4 février.
La semaine dernière, le CHU de La Réunion lançait un appel à candidature pour recruter immédiatement des infirmiers en réanimation par voie de mutation, en CDD ou en renfort Covid. Les postes sont à pourvoir dans le Nord et dans le Sud pour des durées de contrat flexibles à partir d’un mois.
Des renforts nécessaires, mais locaux pour les syndicats
Pour la CFDT Santé, cette demande d'appui est certes nécessaire, mais le syndicat regrette que le préfet de La Réunion n'ait pas pris de nouvelles mesures de restriction. "Il faut des renforts pour remplacer nos collègues qui sont fatigués, et pour certains atteints du Covid et qui doivent être éloignés de leur poste de travail pendant un certain temps, la situation est critique, explique Expédit Lock-Fat.
La CGTR Santé préfèrerait faire appel aux soignats sur place, mis sur la touche faute de schéma vaccinal complet. Pour Samuel Mélade, il faut réintégrer les personnels suspendus.
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