A La Réunion, les sept candidats du Nouveau Front Populaire sont qualifiés pour le deuxième tour des élections législatives anticipés qui se tiendra dimanche prochain.
"Rester mobilisés"
Ce lundi 1er juillet, au lendemain du premier tour, ils se sont rassemblés pour montrer leur union et leur détermination à faire gagner leur camp. Ils étaient entourés de la présidente de Région, Huguette Bello, du maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, mais aussi du maire de Saint-Paul, Emmanuel Séraphin, celui de Saint-André, Joé Bédier, ainsi que la sénatrice, Évelyne Corbière.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"On a encore six jours, il faut se donner à fond, assure Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph. La réserve de voix existe des deux côtés et je pense qu’il y a encore une mobilisation importante à fournir.
Il faut s’adresser aux électrices et aux électeurs, il n’y a pas à les condamner. Il faut au contraire les aborder, les comprendre aussi et leur dire qu’il ne faut pas croire en n’importe quoi.
Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph
Face aux candidats du RN
Au second tour, les sept candidats du Nouveau Front Populaire seront face à des candidats du Rassemblement National dans chacune de leur circonscription. A La Réunion, la gauche est arrivée en tête dans toutes les circonscriptions, excepté dans la 3e circonscription où Joseph Rivière, candidat du RN, s’est imposé devant Alexis Chaussalet du NFP.
"Rafraîchir les mémoires"
Cet après-midi, tour à tour, ces personnalités de la gauche locale se sont exprimées. Huguette Bello a voulu rafraîchir la mémoire des citoyens en rappelant les avancées portées dans le passé par le gouvernement de Lionel Jospin. "Les Réunionnais savent ce qu’est une carte vitale, ce que c’est l’allocation de rentrée scolaire, rappelle Huguette Bello, la présidente de la Région Réunion. A l’époque, c’est cette gauche plurielle qui avait apporté tous ces avantages, tout ce que la droite et Balladur voulaient supprimer".
Les candidats du NFP ont défendu leur projet et ont critiqué celui de l'extrême droite. Sur le thème de l’éducation, le député sortant Frédéric Maillot s’est inquiété des intentions du RN de mettre à mal le Réseau d’Education Prioritaire.
Education, culture, économie...
La gauche locale estime que le RN "menacerait la culture locale, la fête kaf, ou encore les cérémonies malbars". Elle a aussi rappelé être favorable à l’âge de départ de la retraite à 60 ans contre 64 ans au RN.
La gauche s’est inquiétée d’une extrême droite qui veut "restreindre les droits des femmes" et qui refuse "de porter le smic à 1600€ net". Pour le NFP, il est impératif de mobiliser toutes ses forces en vue du second tour.
"Il faut continuer d’aller sur le terrain pour expliquer notre projet pour la France et pour La Réunion, explique la sénatrice, Évelyne Corbière-Naminzo. Nous avons besoin qu’à l’Assemblée Nationale, nous soyons représentés par des candidats qui connaissent leur pays et les caractéristiques des spécificités locales et qui veulent défendre notre identité".
Les duels du second tour
Au second tour, dans la 1ère circonscription, Philippe Naillet, candidat du NFP, sera face à Jean-Jacques Morel du RN. Dans la second circonscription, Karine Lebon s’oppose à la candidate RN Christelle Bègue. Dans la quatrième circonscription, Emeline K/Bidi est face au RN de Jonathan Rivière. Dans la quatrième, Jean-Hugues Ratenon est talonné par Johan Doro du RN. Dans la sixième, Frédéric Maillot est face à Valérie Legros, candidate RN. Dans la septième, Perceval Gaillard affronte Jean-Luc Poudroux.
Au niveau national, le Nouveau Front Populaire ne compte qu’un peu plus de 400 000 voix de retard, soit moins de 1% des inscrits, qui les séparent du RN. A La Réunion, les sept candidats de la gauche espèrent bien faire partie de la majorité à l’Assemblée Nationale.