Les avocats des "Anges" affirment que la vérité est dans le camp de leurs clients et pointent du doigt le fils de Joé Bédier

Les avocats réunionnais des candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" ont tenu une conférence de presse, ce jeudi 14 janvier.

Lors d’une conférence de presse, jeudi 14 janvier, les avocats des "Anges" affirment que la vérité est dans le camp de leurs clients. Après l'altercation de dimanche à l’hôtel Créolia à Saint-Denis, ils pointent du doigt le fils de Joé Bédier, maire de Saint-André.

Après la violente altercation de dimanche dernier, entre les trois candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" et des clients de l’hôtel Mercure Créolia de Saint-Denis, dont le maire de Saint-André, une conférence de presse s’est tenue ce jeudi 14 janvier.

Les avocats de Ricardo Pinto, Nehuda et Pauline, la nounou, affirment que la vérité est dans le camp de leurs clients. Dans leur version des faits, ils pointent du doigt le fils de Joé Bédier, maire de Saint-André.

"Ricardo roué de coups par le fils de Joé Bédier", selon l’avocat

Depuis dimanche de nombreuses vidéos de l’altercation circulent sur internet. "Ces films ont permis de prendre conscience de la réalité, contre les versions tronquées servies depuis dimanche au travers 15 ou 20 interviews à sens unique. La vérité est ailleurs. Elle est dans le camp de nos clients", assure le bâtonnier, Me Laurent Payen, avocat de Ricardo Pinto qui déplore les "discours outranciers et les appels à la haine" entendus depuis les faits.

"Mon client a été traité de forcené, de lâche, de drogué, de personne violente, alors qu’on voit qu’il se fait rouer de coups par un individu en chemise bleu, le fils de Joé Bédier, assure Me Laurent Payen. Cet individu porte des coups d’une extrême violence sur Ricardo Pinto qui se fait littéralement défoncer. Il était couvert de bleus, et a dû se faire soigner en métropole. Il a dû conduire sa petite fille de 3 ans, choquée, chez un psychologue".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Les avocats des "Anges" affirment que la vérité est dans le camp de leurs clients et pointent du doigt le fils de Joé Bédier

 

Des violences réciproques ?

Dimanche, suite à l’altercation, Joé Bédier, le maire de Saint-André et plusieurs de ses proches, expliquaient avoir été agressés par les candidats. Dans la soirée, ils ont porté plainte au commissariat Malartic, à Saint-Denis. Depuis, une enquête est en cours.

D’autres personnes doivent encore être entendues, mais selon les trois avocats des candidats, "l’enquête se fait dans les deux sens". "Les autorités judiciaires ont déjà une idée de ce qu’il s’est passé réellement, et ce n’est pas la fable de Bédier, ni celle d’un confrère parisien qui s’exprime sur les plateaux télé", assure Me Yannick Mardenalom, avocat de Nehuda. La piste des violences réciproques pourrait être privilégiée.

"Le visage immaculé de Joé Bédier"

Présent devant le commissariat de Saint-Denis, dimanche soir, Maître Yannick Mardenalom, avocat de Nehuda, s’étonne lui des déclarations de Joé Bédier, maire de Saint-André, ce soir-là. "Il explique avoir été frappé par trois personnes très balaises, des colosses, disait-il, notamment au visage alors que son visage est immaculé, assure Me Yannick Mardenalom. Durant ces nombreuses interviews, il décrit tous les membres de sa famille, sauf un. Les clients de l’hôtel et le personnel font tous état d’un autre individu : le fils Bédié, dont lui ne parle jamais. Ça sent le soufre".

"Une instrumentalisation de la part d’un élu"

Pour les avocats des candidats, les "vidéos circulant sur internet montrent très bien le rôle du fils dans cette affaire". "Il se déchaine par coups de pieds et coups de poing", assure Me Yannick Mardenalom qui déplore "cette instrumentalisation à laquelle se livre un élu contre l’institution judiciaire, contre les autres élus qui prennent fait et cause pour lui, et même le préfet qui intervient et le ministre des outre-mer".

Selon les trois avocats des candidats, tout est parti d’une demande "légitime de la nounou du respect du droit à l’image". Ricardo, Nehuda, leur petite fille de 3 ans, et Pauline, la nounou, étaient en train de déjeuner à l’hôtel.

Insultes et humiliations

"Ma cliente est l’accompagnatrice qui encadre les candidats. Elle a fait le tour des tables pour demander de ne pas prendre de photos volées, c’est le droit à l’image, explique Maître Lefèvre. La première table accepte et à la seconde table, elle se fait insulter, et humilier, en français et en créole. On lui dit : "dégage, tu es moche", et une partie de la salle applaudie à ces insultes". "Ma cliente est une jeune femme de 27 ans qui n’a rien d’un agent de sécurité, poursuit Me Lefèvre On l’imagine mal venir agresser des personnes sans raison".

Un préjudice à six chiffres

Alors qu’ils sont rentrés en métropole, le tournage de l’émission a été annulé. "70 personnes travaillaient sur ce tournage, c’est un manque à gagner, un préjudice à six chiffres, donc nous irons chercher des comptes auprès des responsables de l’annulation de ce tournage", assure Maître Yannick Mardenalom, avocat de Nehuda.

Selon Me Laurent Payen, avocat de Ricardo Pinto, les candidats étaient venus dans l’île "pour faire briller La Réunion et y apporter du positif. Nous avons du mal à comprendre pourquoi des personnes ont agi d’une façon qui ne fait pas honneur à notre pays".

De son côté, Maître Yannick Mardenalom, avocat de Nehuda, assure que les candidats seraient prêts à revenir tourner à La Réunion.