La filière vanille malgache était devenue une manne financière pour des exportateurs peu scrupuleux. Fin décembre 2022, après plusieurs mois d’enquête, deux exportateurs suspectés d’avoir soustrait à leur profit 3 milliards 500 millions d’ariary (751 740 €), ont été inculpés et placés en détention provisoire.
D’autres entrepreneurs sont sur la sellette et pourraient être poursuivis dans les prochaines semaines. Le ministre de l’Industrialisation du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy suit personnellement ce dossier.
L’Express de Madagascar écrit : "Pour le MICC, il est inconcevable que les recettes générées par l’exportation de vanille ou d’autres produits ne vont pas dans les caisses de l’Etat."
8 tonnes de vanille s’envolent
C’est dans ce contexte, si particulier, que 8 tonnes de vanille ont été chargées à Ivato, ce mardi, à bord d’un avion-cargo d’Air France. Assistaient à cette "banale opération" le Service de la Qualité et du Contrôle du ministère de l’industrialisation, du Commerce et de la Consommation, mais aussi des douanes afin de contrôler la conformité de la cargaison : "Ce genre de d’inspection fait partie de l’assainissement de la filière vanille."
L’or vert, autre nom de la vanille à La Réunion, est transposable à la Grande île. La qualité des produits est très différente, mais la gousse est une véritable manne financière pour les producteurs, les exportateurs et le fisc. Le kilo est vendu 250 $.
Désormais, hors de question de négliger, ce produit. Isidore Razanakoto, le Directeur du Commerce et de la Consommation, a expliqué à Midi-Madagascar : "Cette inspection est destinée à prévenir d’éventuels retours pour non-conformité."