Madagascar : l'augmentation, du prix du ticket de bus, limitée

Des compagnies en charge du transport en commun de la capitale veulent vendre le ticket 800 Ar, alors que le prix a été fixé à 600 Ar par le gouvernement et la municipalité
Les transporteurs, qui officient sur les lignes de bus d'Antananarivo, sont dans l'obligation de maintenir le prix du ticket à 600 Ar et non 800 Ar comme ils le désirent. En cas de non-respect de ce tarif, les autorités prendront des sanctions. Les cars seront placés en fourrière.

Le prix du ticket de bus sur les lignes de Tananarive a été fixé à 600 Ar, par le gouvernement. Un tarif négocié avec les représentants de l'Union des coopératives des transports urbains (UCTU), qui ne satisfait pas l'ensemble des Fédérations. En fin de semaine dernière le Groupement Fitaterana Mirindra ho an’Antananarivo (FMA), va fixer le ticket à 800 Ar. Dans la foulée, d'autres coopératives de la capitale se sont déclarées prêtes à suivre le mouvement. Les directions estiment la hausse de 100 Ar, insuffisante, compte tenu du prix du litre du gasoil (4 900 Ar soit 1,14 €), écrit Madagascar-Tribune.

La réponse du gouvernement et de la municipalité est tombée, lundi. Toutes les compagnies qui ne suivraient pas les directives fixées par l'état s'exposent à des sanctions. Il est hors de question d'engager de nouvelles discussions. Des compensations ont été négociées (taxes, impôts, étalement des dettes et modernisation des flottes avec des bus plus économes).

Des sanctions, des saisies et le retrait des licences

Les représentants du ministère des transports et de la mairie d'Antananarivo ont tenu une conférence de presse commune pour afficher un discours commun. Il n'est pas question de discuter. Dans le communiqué commun, ils écrivent : "Une décision a été prise par le président de la République fixant le tarif des transports en commun à 600 ariary pour la ville d’Antananarivo et ses environs. Il n’y a plus matière à discussion".

Face à la presse, le directeur du transport et de la mobilité urbaine à Tana a précisé que les compagnies qui ont augmenté le prix du ticket à 800 Ar dispose d'un délai : "Ils ont jusqu'à jeudi pour rétablir la situation". 

Au-delà du 21 juillet 2022, les transporteurs s'exposent à des sanctions. Les bus seront mis en fourrière et, si rien ne change, les compagnies seront privées de licence. Le commissaire de police était présent lors de ce point, note 24724.mg.