La hausse de 44% du litre des carburants, était-elle inévitable ? Difficile à dire, le gouvernement et le président de la République, lui même, se sont impliqués tout au long de la semaine dernière et encore, ce week-end, pour convaincre les importateurs de pétrole de limiter l'augmentation, mais cette fois ils n'ont pas obtenu gain de cause.
Midi-Madagascar écrit ce matin, qu'il a été longuement question, lors des discussion du week-end, de la menace que faisait peser cette inflation des prix à la pompe sur la paix sociale, mais manifestement cet argument n'a pas été convaincant.
L'exécutif, voulait limiter l'envolée du litre de sans plomb et de gasoil en bnégociant une hausse de 600 ariary (0,15 €). Finalement, elle est de 1 500 Ar pour le gasoil (0,36 €) et 1 800 Ar (0,44 €) pour le sans-plomb. Une fortune pour des travailleurs pauvres qui touchent, en moyenne, 2 € par jour.
Une crise Srilankaise à Madagascar ?
La crise Srilankaise inquiète tous les gouvernements. La réaction des peuples est devenue imprévisible. Après la crise Covid, les mesures de confinement, le ralentissement des libertés publiques, la hausse des prix de l'alimentaire, cette crise économique fait craindre des débordements incontrôlables explique aux importateurs de pétrole, le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina.
Il n'est pas le seul, le Groupe Allianz, l'assureur international, vient de lancer, pour le monde entier, une alerte qui appuie cette analyse : "Les entreprises doivent se préparer à une augmentation des incidents de troubles civils alors que la crise du coût de la vie suit de près la pandémie de Covid."
Les prix de l'électricité et de l'eau, vont-ils augmenter ?
L'autre préoccupation, pour les autorités, est le déficit chronique de la JIRAMA. La société malgache d'électricité et de distribution d'eau est plombée par une gestion désastreuse. Les dirigeants successifs, nommés à la tête de cette structure essentielle pour le pays, n'ont eu de cesse de la piller.
La directrice de cabinet civil de la présidence de la République, Baomiavotse Vahinala Raharinirina, a révélé, à Madagascar-Tribune, qu'outre la mauvaise gestion, il est question : "De vols de carburant et d’électricité à travers les branchements illicites". Là encore, il est question de hausse des prix. Une augmentation qui pourrait être dramatique pour des milliers de familles démunies, installées dans les faubourgs de la capitale.
Vivre sans électricité, c'est possible, mais sans eau ?