Madagascar : les dahalo tuent 19 villageois, incendient 300 maisons et volent 500 zébus

Cent-cinquante dahalo (criminels) ont dévasté trois villages du Sud-Est de la Grande île dans la nuit de samedi à dimanche. En quelques, minutes, ils ont incendié, trois-cents maisons, tués 19 personnes, en ont blessé six, avant de prendre trois otages pour protéger leur fuite avec 500 zébus. 

Les dahalo, bandits de grand-chemin qui sévissent depuis des décennies à Madagascar, ont tué 19 villageois, en ont blessé gravement 6, ont brûlé 300 cases, dans trois villages et sont repartis avec 500 zébus. Ils ont emmené trois otages pour protéger leur fuite. Ce coup de force est une réponse violente à l'inauguration, par le président de la République, d'une caserne, ce vendredi 21 mai 2021, à quelques kilomètres des lieux de leurs crimes. 

Moins de 24 heures plus tôt, Andry Rajoelina, soulignait l'efficacité de a lutte engagée par son gouvernement contre ces criminels qui sévissent dans tout le Sud de Mada depuis des décennies. La réponse a été tragiquement cinglante. 150 hommes armés de fusils, machettes, lances, couteaux ont fondu sur les villages de Morafeno, de Benonoka et d’Ampahatelo. Ils n'ont pas hésité à immoler un enfant et tuer deux militaires qui tentaient de les prendre en chasse, précise Madagascar-Tribune.

Les autorités sont directement visées

 

Les militaires du Sud de Madagascar sont habitués à lutter et poursuivre les dahalo. Cependant, ce week-end, cette attaque d'une violence inouïe qui a été menée par 150 criminels. Elle était coordonnée pour lancer un message à l'exécutif. Ces bandes ne vont pas se contenter de quelques vols de zébus qui parfois dégénèrent, ils sont entrés en guerre. Ils répondent, à leur manière, au président qui a déclaré : "Désormais, ce sont les dahalo qui auront peur", phrase relevée par Midi-Madagakara.

Ils connaissent le terrain, sont mobiles, n'ont aucune attache, ni foi, ni loi. Les Antodroy et les Bara, les deux principales ethnies qui forment les dahalo, échappent aux autorités depuis des décennies. En 2012, un ancien garde du président Ratsiraka avait pris la tête de ces bandes avant d'être capturé. La réponse avait été cinglante. Des dizaines de villages avaient été incendiés et 3 000 zébus volés. Trois ans plus tard, une nouvelle tentative d'éradication de ces malfrats s'était terminée exactement de la même manière. Les bandits avaient tué trois gendarmes. Cet énième bras de fer risque de conduire à de nombreux crimes.