C’est un grand classique. Plus c’est incroyable, plus les clients se bousculent. À Madagascar, comme ailleurs, les escrocs ne reculent devant rien pour parvenir à extorquer les derniers sous de leurs victimes.
Pour dissimuler leurs intentions, les quatre suspects interpellés par les gendarmes d’Ivato avaient monté une association appelée : "Organisation qui en a marre de la pauvreté" (NDLR : traduction littérale en français).
Une telle dénomination interroge, mais pourtant des centaines de familles ont confié leurs économies aux escrocs en étant persuadé qu’ils s’adressaient à de bons samaritains.
Les gendarmes lèvent le lièvre
L’affaire tournait bien et aurait perduré sans l’intervention des gendarmes d’Ivato. Les militaires ont été intrigués par la file d’attente qui s’allongeait devant un local désaffecté d’Ankadindravola. Curieux, ils ont demandé aux riverains la raison de leur présence.
C’est en entendant parler de braderie de terrains du secteur, organisée par la présidence via une association, que les enquêteurs ont décidé d’intervenir.
Finalement, ils ont interpellé quatre hommes et découvert qu’ils avaient arnaqué, au minimum 800 personnes dans cinq villes (Ivato, Andohara-Nofotsy, Antohomadinika IIIH Hangar, Ankadadikely-Itafy et Ambohimanarina).
Les maires, des localités concernées, ont découvert l’ampleur de l’arnaque. Ils ont confirmé aux enquêteurs que ces escrocs ne possédaient aucun titre sur les terrains qu’ils vendaient et encore moins, une lettre de mission.
L’Express de Madagascar nous apprend que l’affaire a été confiée à la Section de recherche de Fiadanana.