La menace de l’Union européenne est très sérieuse. Lors des prochains prélèvements, sur ces haricots, si les experts trouvent des traces de pesticides interdits, alors la sanction tombera. Les exportations de "black eyes" de Madagascar vers l'UE seront immédiatement stoppées.
Cet embargo, qui peut durer 5 ans, touche alors d’autres produits : "Cela va s’étendre aux grains secs, comme les arachides ou les pois. Par ailleurs, des mesures très fermes seront prises et les critères minutieusement étudiés avent le lever les sanctions", précise à L’Express de Madagascar, Olivier Machiels, chargé de programme à l’U.E.
L’agriculture, dans son ensemble, sera impactée
Cette intervention de l’expert européen à quelques jours de la récolte inquiète les producteurs. Madagascar n’étant pas un producteur important du haricot "black eyes" et les méthodes pour le cultiver n’ayant pas encore changé, ne serait-il pas raisonnable de renoncer aux exportations de 2023 et de travailler à la mise aux normes de la culture ?
Il serait opportun, souligne Olivier Machiels, de prendre conseil auprès d’ingénieurs agronomes africains qui travaillent dans des pays producteurs de niébé en grande quantité.
Outre la culture, les spécialistes pourront leur apprendre à stocker les grains dans des conditions qui ne les obligent plus à les asperger d’insecticides.