Madagascar : un rougail "zinsectes" au menu

(Illustration)
En attendant que la consommation d’insectes s’impose, l’élevage se développe. En 2022, la société Gasy Insectes Comestibles (GIC) a vu le jour. Elle regroupe l’ensemble des acteurs de cette nouvelle filière. Chercheurs, producteurs, transformateurs et exportateurs travaillent main dans la main.

Quand il est question de mouches soldats noirs, cafards, criquets, vers de farine et grillons, on ne pense pas immédiatement à se mettre à table. Pourtant, les insectes seraient la future source incontournable pour se procurer les protéines indispensables à la vie.

Nos futurs steaks, à minimum six pattes, permettraient non seulement de préserver l’environnement, mais offriraient des débouchés économiques et sociétaux au pays les plus démunis, selon l’un des membres de la Foire Internationale de Madagascar rencontrés par 2424.mg.

Une image pas très encourageante


Le gros souci, pour les promoteurs de cette nouvelle économie, est l’image des insectes. Difficile de faire passer des cafards, des mouches et des vers pour un plat de résistance. Certes, la consommation de criquets semble plus simple à faire admettre, cependant ce n’est pas le premier aliment auquel on pense, même à Madagascar.

Le défi est immense. C’est le premier obstacle que doit franchir la société Gasy Insectes Comestibles : "Il faut que nous parvenions à amener les consommateurs à avoir un autre comportement vis-à-vis de ces insectes afin qu’ils ne soient plus considérés comme insignifiants".

Dans le même temps, les spécialistes tentent de déterminer les contours de la production et de la commercialisation.

Des poudres d’insectes pour fournir des protéines


Dans un premier temps, pour limiter l’a priori instinctif à la vue des insectes, les producteurs envisagent de se lancer dans la production de protéine en poudre à base d’insectes. Ce produit serait incorporé sans difficulté aux provendes. Ce marché offrirait un débouché de 50 tonnes par mois.

Le GIC a créé sa propre page Facebook afin de sensibiliser les internautes aux possibilités infinies qui s’ouvrent grâce à la production d’insectes.
Ils peuvent être utilisés comme source de nourriture, mais également dans la cosmétique, la santé, l’industrie et la chimie.
Le GIC a ouvert des formations pour les futurs producteurs.