"Nous étions contents de nous retrouver vivants, ce matin, mais c'est pénible de voir l'ampleur des dégâts", témoigne à un habitant de Manakara interrogé par L'Express de Madagascar. Les gendarmes de cette grande-ville de la côte Sud-Est ont recensé 2 624 cases qui ont été dévastées par Emnati. Ces chiffres sont très provisoires, les militaires n'ont pas fait le tour de tous les quartiers.
Plus au Sud, un habitant de Farafangana estime que 70 à 80 % de la ville a été détruite. Ce second cyclone était plus violent que Batsiraï. Il s'est abattu sur des régions déjà fragilisées. Il faudra attendre pour savoir combien de vies ont été emportées par Emnati. Les communications téléphoniques sont impossibles, de nombreuses routes ont été emportées ou coupées par des éboulis, combien de ponts ont disparu ? Midi-Madagascar craint une catastrophe humanitaire.
Après la sécheresse des trombes d'eau
La région d'Anosy victime de la sécheresse a essuyé des pluies torrentielles pendant plus de 24 heures, nous apprend 2424.mg. Ce déluge est catastrophique. L'eau n'a pas le temps de s'infiltrer, elle ravine les sols, se transforme en coulée de boue qui emporte tout sur son passage. C'est un fléau de plus qui vient de frapper le Sud de La Grande île. Là encore, il faudra attendre plusieurs heures pour savoir quelle est l'étendue de la catastrophe.
Emnati est ressorti en mer un peu après minuit au sud de Tuléar. Il s'éloigne en direction du Sud-Ouest à 17 km/h. La dépression résiduelle était située à 4h, ce jeudi matin par les points 24 °7 Sud et 42 °8 Est, soit à 1340 km dans l'Ouest-Sud-Ouest de notre département écrit Météo-France La Réunion.