Madagascar : une surpopulation carcérale de 1 000% selon l’ONU

Les conditions de détention à Madagascar sont contraires au respect de la dignité humaine. La délégation de l'ONU chargé d'évaluer le monde carcérale sur la Grande île estime une surpopulation de 1 000%
Une délégation des Nations unies a visité les prisons malgaches du 16 au 27 avril 2023. Les premières conclusions du rapporteur sont alarmantes. La surpopulation atteint 1 000% dans plusieurs établissements et "les conditions carcérales sont inhumaines et dégradantes."

Les experts des Nations unies chargés de surveiller les lieux de détention dans le monde viennent de publier un pré-rapport glaçant concernant les prisons de Madagascar.

Sur la Grande île la surpopulation carcérale atteint des niveaux record.  Le responsable de cette délégation, Juan-Pablo Vagas estime un taux de 1 000%.

Ce chiffre effrayant, n’est rien en comparaison de ce qu'ont vu les membres de la mission onusienne en visitant : "30 lieux de privation de liberté dans différentes régions du pays, y compris des prisons, des postes de police et de gendarmerie, des Toby (maisons privées affiliées à l’église qui accueillent des personnes souffrant de troubles mentaux et ou l'on pratique l’exorcisme entre autres méthodes de traitement) et des établissements psychiatriques", écrit Midi-Madagascar.

Quelles sont les solutions ?


Le chef de la délégation indique que cette situation, "nécessite une action immédiate de la part des autorités malgaches", écrit 2424.mg. Une piste est suggérée, "limiter le nombre d’incarcération", mais la Grande île dispose-t-elle des moyens pour proposer une alternative à l’emprisonnement ?

La mise en place du bracelet électronique est envisageable aux alentours d’Antananarivo. Le travail d’intérêt général pour les primo délinquant permettrait, peut-être, de réduire la criminalité.
Reste la question des moyens !

Comment répondre aux urgences dans un pays désargenté ?

Aucune réponse n'est évidente, mais il est également inenvisageable de laisser perdurer : "Des conditions de détention cruelles, inhumaines et dégradantes, contraires aux normes du droit international."