Les affaires de brutalités policières, présumées, font régulièrement la une de la presse de l'île sœur. Ce sujet a été évoqué, ce mardi 25 juin 2024 à l'Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement. Le député du Parti Travailliste, Farhad Aumeer, a interpellé le Premier ministre sur l'avancée des enquêtes et sur le nombre de plaintes instruites par l’Independent Police Complaints Commission (IPCC), nous apprend Radio One.
Le chef de file de la majorité parlementaire, Pravind Jugnauth, a rappelé qu'il lutte contre toutes les violences, y compris policières : "Mon gouvernement n'accepte pas la moindre violation des droits humains. Ceci inclut évidemment, les actes de torture ou les atteintes à la dignité humaine. Les policiers, comme les autres citoyens coupables de tels actes devront rendre des comptes devant la justice".
4 229 plaintes instruites
L'IPCC, organisme indépendant chargé de recueillir les plaintes, a bouclé 2 375 enquêtes. 445 plaignants ont abandonné les poursuites. 232 désistements ont été obtenus après une réunion de conciliation entre les parties. 47 cas ont été transmis au bureau du Directeur des poursuites publiques, 17 ont été transmises à la justice et 16 sont encore instruites par l’Independent Police Complaints Commission.
1 643 dossiers ont été classés, écrit IonNews. Les enquêtes n'ont pas permis d'apporter les preuves indispensables pour engager des poursuites judiciaires.
À l'île Maurice, le nombre de dossiers pour des violences policières a fortement diminué ces dix dernières années. De 2005 à 2009 1 149 plaintes pour brutalités policières avaient été enregistrées. On en compte 257 de 2014 à 2024, conclut Défimédia.