Les rayons des supermarchés de l'île sœur ont été pris d'assaut, mercredi, dès l'officialisation par le gouvernement de la fin des subventions accordées aux importateurs sur sept produits de première nécessité. Cette opération financière permettait de garantir la stabilité des prix de vente de ces produits essentiels dans la liste de course des foyers les plus modestes.
Désormais, l'Etat va imposer un "maximum mark-up" (une marge maximale), mais cette mesure n'empêchera pas, ce vendredi 1er juillet 2022, la valse des étiquettes. L'aide étatique sur ces sept marchandises était en vigueur, jusqu'à ce jeudi minuit. Elle ne sera pas reconduite, nous apprend L'Express de Maurice.
Les futures hausses sont estimées à 20, 25%. Celles-ci seront durement ressenties par les familles les plus pauvres. Faute de moyens, elles n'ont pas pu stocker et acheter en prévisions des augmentations incontournables.
La mesure date de juillet 2021
Pour mémoire, cette subvention accordée aux importateurs afin de compenser les pertes liées au maintien de prix de vente accessible, sur sept produit de première nécessité date du 1er juillet 2021. Il n'était pas question de guerre en Ukraine, d'inflation des cours des énergies, de hausse des tarifs des produits importés, mais juste de la crise économique due à la crise sanitaire.
Demain, les poissons et les tomates en conserve, l'huile, les grains secs, le lait en poudre, la margarine et le cheddar ne seront plus subventionnés. Avec le riz, ils sont la base de l'alimentation des Mauriciens.
Pour éviter une flambée des prix, le ministre du Commerce et des consommateurs a demandé aux importateurs de fournir leurs factures. En fonction des prix de gros, la marge maximale est contrainte par le : "maximum mark-up", nous apprend Défimédia.