Qui mieux que les Réunionnais peuvent comprendre l’inquiétude de nos voisins concernant une éventuelle crise requin ? Onze ans plus tard, notre département ne s’est toujours pas relevé de ces tragédies et de leurs conséquences.
Le 29 décembre 2022, le corps sans vie d’un Mauricien de 39 ans était repêché à proximité de l’Ile-aux-Flamants, petit îlot corallien situé à l’Est. Les médecins et les spécialistes de la faune marine, confirmaient la présence de plusieurs morsures de requin.
Des attaques post-mortem, selon l’océanographe, Vassen Kauppaymuthoo, contacté par Défimédia qui s’inquiète : "Je n’ose imaginer ce qui pourrait arriver si nous traversions une crise "requins" comme celle que La Réunion a connue avec des attaques mortelles, détruisant des familles".
Des inquiétudes fondées ?
Aux abords des côtes de l’île Maurice, comme de La Réunion, circulent des requins bouledogues, tigres et makos. L’homme ne fait pas partie du régime alimentaire de ces poissons, cependant ces prédateurs, nettoyeurs des mers, sont des opportunistes et ne renoncent pas à une proie sans effort et sans risque.
En ce début d’année 2023, manque de nourriture, présence de fermes aquacoles ? Un vidéaste amateur a filmé un requin circulant dans le lagon. Cette image fugace a souligné le phénomène et augmenté l’inquiétude.
Comme souvent dans de telles circonstances, deux camps s’opposent, comme le démontre l’article de L’Express de Maurice. Les "rassuristes" affirment que les requins n’attaquent pas sans raison. Les "alarmistes" exigent, de leur côté, des mesures immédiates pour éviter une tragédie.
Vue d’ici, prévenir semble opportun !