La recrudescence, de tirs de feux d’artifice dans l’île sœur, n’est pas festive. Désormais, ces fusées illuminent les nuits tout au long de l’année. Les acteurs sociaux de terrain ont été surpris de constater que les tirs ne se limitaient pas à Noël, au jour de l’an, ou à la célébration de la fête Nationale.
À Flic-en-Flac, bourg situé au Sud-Ouest de l’île Maurice, les débuts de nuit sont régulièrement animés par ces fusées multicolores.
En parlant avec les habitants des cités, ils ont appris que souvent, ces illuminations permettent de communiquer entre les dealers et les consommateurs, écrit L’Express de Maurice. Elles sont plus discrètes qu’un coup de fil ou un SMS et plus efficaces, ont expliqué les utilisateurs, aux intervenants sociaux.
Des codes et des heures
La difficulté pour les autorités est de décrypter les messages des revendeurs. Les rédacteurs de L’Express ont découvert que l’utilisation des artifices s’effectue selon des règles très précises. Les tirs peuvent avoir des significations différentes en fonction des heures et des quartiers. La route est libre, la marchandise est là, le déchargement du navire peut avoir lieu… Ce moyen de communication exige un ciel nocturne dégagé.
Les feux d’artifices et le code d’utilisation est connu de tous les consommateurs et parfois de leurs proches. Si, le système est éventé, les dealers changeront leur fusil d’épaule. Ce commerce illégal génère des gains considérables. Tous les pays victimes de ce fléau ne parviennent pas à mettre fin au commerce.