Maurice : un homme infecté par la leptospirose décède

Le manque d'entretien des caniveaux de plusieurs localités mauriciennes inquiète les riverains compte tenu des épidémies de dengue et de leptospirose qui circulent.
Les services de Santé de l'île Maurice ont enregistré un sixième décès dû à la leptospirose. Le ministre, Kailesh Jagutpal, a officialisé l'information, mercredi 22 mai 2024. Quatorze patients sont hospitalisés et vingt-trois sont rétablis. Cette épidémie est contenue, mais celle de la dengue continue. L'île sœur comptait, mercredi, 313 cas positifs.

Les soignants et les services sanitaires de l'île Maurice, comme ceux de La Réunion, tentent depuis des mois d'enrayer les épidémies de leptospirose et de dengue. Pour l'heure, ils parviennent à contenir la diffusion de la bactérie transportée par les rats et du virus diffusé par les moustiques tigre, sans pour autant éradiquer les deux maladies.

Mercredi, le ministre de la Santé de l'île sœur, Kailesh Jagutpal, en présentant son bilan hebdomadaire a confirmé l'évidence. Ses services ont enregistré un nouveau décès de la leptospirose, écrit IonNews. Cependant, le nombre de cas est resté stable (37). Vingt-trois patients sont rétablis et quatorze sont toujours en soin.

Le nombre de cas positif au virus de la dengue est nettement plus élevé. Cette semaine, l'île Maurice compte 313 personnes infectées.

Des nids favorables aux rats et aux moustiques

Les déchets abandonnés sur le bord des routes sont des nids parfaits pour les moustiques. Ils pondent dans la moindre petite poche d'eau.

Ces deux maladies ont un point commun. Les vecteurs, le rat pour la bactérie et le moustique tigre pour le virus prolifèrent dans les milieux humides et mal entretenus. 

Les habitants de Saint-Pierre et Moka, deux écarts situés au Sud-Sud-Est de Port-Louis, ont fait part de leur inquiétude du manque d'entretien des caniveaux et du nombre de décharges sauvages. Des habitats idéaux pour les vecteurs de la leptospirose et de la dengue. 

Ils ont déposé plusieurs plaintes, écrit L'Express de Maurice, mais elles sont restées sans effet. Les détritus et l'eau stagnante dégagent une odeur pestilentielle. Leur dernière alerte a été lancée, ce lundi 20 mai 2024, sans plus de résultat. Craignant d'être victime de l'une des deux maladies, les riverains ont fait appel à la presse pour que "le nécessaire soit fait au plus vite".