Un multiplexe à Saint-Pierre se précise

Les travaux de construction d'un multiplexe de cinéma à Saint-Pierre vont démarrer en février 2020. C'est ce qu'annonce Yves Ethève et son groupe. Les sudistes attendent depuis près de 10 ans.
 
Le 16 août 2019, Investissement et Commerce Cinéma et l'opposant au maire de Saint-Pierre, Jean-Gaël Anda, ont été déboutés devant le tribunal administratif. Ils avaient dénoncé la vente d’un terrain dans la future ZAC de Pierrefonds par la CIVIS à l'entreprise d’Yves Ethève qui porte le projet. Au motif que ce dernier avait été informé par un courrier du Président, Michel Fontaine, avant que cela ne soit voté en conseil communautaire.

Mais à peine la décision était-elle tombée qu’un autre recours a été déposé devant la cour administrative de Paris. La décision est attendue le 12 septembre prochain.
 

Yves Ethève n’est pas inquiet


Les recours n’étant pas suspensifs, Yves Ethève aurait pu commencer les travaux du futur complexe. Mais le chef d’entreprise préfère déposer un dossier de défiscalisation à Bercy sans imbroglio juridique.

Même si cette dernière affaire va jusqu'au Conseil d'Etat, Yves Ethève compte cette fois faire avancer son projet avec un début des travaux en février 2020. Il faudra au moins un an et demi avant que les 10 salles soient terminées. Pour regarder un film sur grand écran à Pierrefonds, les cinéphiles sudistes devront patienter jusqu’en septembre 2021. Sauf nouvel obstacle…

Concernant les recours, qu'il estime abusifs, Yves Ethève a lui aussi entamé une procédure pour les dénoncer. La boucle est ainsi bouclée.
 

Réaction du maire de Saint-Pierre


Le maire de Saint-Pierre, pour sa part, a bon espoir de voir la fin de la guerre entamée entre les deux parties dans cette affaire. Il croit fermement à ce projet et encourage les adversaires à baisser les armes : 
 

"Ce qui est désolant dans cette affaire c'est que nous avons un projet avec tous les feux au vert. Pour des problèmes de leadership certains, voulant peut-être contrôler la totalité de l'offre cinématographique à La Réunion, ont préféré interdire aux sudistes d'avoir accès aux salles de cinéma (...) Les décisions de justice (NDLR) sont là et elles doivent bien entendu amener certains à réfléchir et arrêter ce qu'ils sont en train de faire."