A Petite-Ile, une campagne publicitaire répond aux habitants qui se plaignent du chant du coq et du bruit du clocher

A Petite-Ile, une campagne publicitaire répond aux habitants qui se plaignent du chant du coq et du bruit du clocher.
Des panneaux publicitaires sont installés sur la commune de Petite-Ile. Le clocher, le chant du coq, le bruit du tracteur : tout y est pour faire la promotion de la ruralité. Ces panneaux sont une volonté du maire, Serge Hoareau, indigné des doléances de certains habitants qui se plaignent du chant du coq, de la proximité des animaux et des bruits de tracteurs.

"J’aime ma commune, ici c’est la Petite-Ile, un territoire rural". Le maire de la commune, Serge Hoareau, vient de faire installer plusieurs panneaux d’affichage avec ce message. Le maire lance une campagne de communication pour rappeler que "vivre à Petite-Ile, c’est accepter de vivre dans une ville à la campagne".

"Le clocher sonne régulièrement, le coq chante très tôt, les animaux sont à proximité et les agriculteurs se lèvent tôt", est-il écrit sur ces larges panneaux.

A Petite-Ile, une campagne publicitaire répond aux habitants qui se plaignent du chant du coq et du bruit du clocher.

  Le clocher dérange, les tracteurs aussi

Le maire, Serge Hoareau, est indigné par certaines "doléances".

Des personnes sont venues me voir pour me demander de voir avec le curé de l’Eglise pour qu’il arrête de faire sonner le clocher, c’est inacceptable ! Le clocher est l’âme du village, c’est important de le rappeler.  

Serge Hoareau, maire de Petite-Ile

Des habitants se plaignent aussi "d’un agriculteur qui se lève très tôt et démarre son tracteur à 4h30 du matin". Et puis il y a ceux qui se disent gênés par "des odeurs de la ruralité".

"L’agriculture est notre ADN"

Pour le maire, s’en est trop. "Il est important de rappeler que Petite-Ile est une commune rurale par excellence, c’est son identité, l’agriculture est notre ADN, rappelle Serge Hoareau. Vous êtes ici à la campagne, et vous êtes les bienvenues si vous aimez vivre à la campagne". "Cela ne s’adresse pas à une catégorie de personnes plus qu’à une autre", ajoute la maire. 

Certains viennent habiter Petite-Ile, sont des citadins nés, et veulent avoir la qualité de vie du village et les avantages de la ville, cela n’est pas possible.

Serge Hoareau, maire de Petite-Ile

A Petite-Ile, une campagne publicitaire répond aux habitants qui se plaignent du chant du coq et du bruit du clocher.

 La fierté des agriculteurs

Pour des habitants de Petite-Ile, cette campagne publicitaire est une excellente idée. "Celui qui n’est pas content s’en va, assure l’un d’eux. Petite-Ile est et restera agricole. Ce ne sont pas ceux qui viennent de l’extérieur qui vont commander". "Petite-Ile est une ville à la campagne et c’est très bien comme ça", ajoute une autre habitante.

Pour Gislain Gonthier, agriculteur dans les hauts de Petite-Ile, ces panneaux publicitaires sont mêmes une fierté. "Cela fait plaisir car l’agriculture fait vivre la ville et c’est un honneur, assure-t-il. Un coq qui chante, c’est normal et c’est agréable aussi !".