Au Port, la grève chez EDF se poursuit sans accord trouvé, une médiation du préfet sollicitée

La grève à la centrale EDF du Port Est se poursuivait ce vendredi 22 novembre 2024. Au quatrième jour de la mobilisation, les syndicats et la direction n'étaient toujours pas parvenus à un accord.

Pour rappel, les salariés grévistes réclament une "juste répartition des richesses" de la part d'une entreprise qui, disent-ils, engrangent "30 millions d'euros de bénéfice net par an". Par ailleurs, ils souhaitent aussi le respect du droit du Travail au sein de l'établissement. 

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Dialogue social "totalement rompu"

Malgré de nouvelles négociations, rien n'a avancé ce vendredi, aux dires de Yoen Giral de Boisvilliers, représentant syndical de la CGTR à la centrale EDF du Port Est. "La direction maintient son mépris pour les salariés", soutient-il. Elle n'aurait pas changé d'un iota sa position ni sur les revendications salariales, ni sur le respect du droit du travail. 

"La direction d'EDF nous a proposé des miettes sur ce qui était demandé, et n'a pas bougé d'un poil sur les revendications autour du respect du droit du travail", assène Yoen Giral de Boisvilliers, jugeant le dialogue social "totalement rompu". 

L'intervention de l'Etat demandée 

A l'issue de ces échanges infructueux, une médiation du préfet a été sollicitée pour tenter de débloquer la situation. 

Car en l'absence d'accord, la CGTR prévient : "Le mouvement va se durcir et continuer jusqu'à la semaine prochaine, voire plus s'il le faut". Aucune date pour cette médiation n'est encore évoquée. 

"C'est déjà trop long"

Sur la route menant à la centrale, coupée à la circulation par les grévistes, des palettes de bois avaient été embrasées ce vendredi. Non loin, quelques-uns jouent aux dominos, pour "faire passer le temps afin d'avoir les réponses plus vite", sourit Marvin Payet, technicien électrique à la centrale EDF. En face de lui, Samuel Jenaha, coordinateur technique, souligne que "depuis le début, c'est déjà trop long".

Pour les soutenir dans leur mobilisation, le secrétaire général de la CGTR, Jacky Balmine, avait lui aussi fait le déplacement devant la centrale. "Ils sont dans leur bon droit, et ce qu'ils demandent est légitime. Ca va prendre le temps qu'il faudra, mais on ne lâchera rien, on sera là", assurait-il.