Ce samedi 28 octobre, la commune de La Possession a été le théâtre d'une série de faits sans précédent à La Réunion. Toute l'île est sous le choc après avoir pris connaissance d'une série de trois meurtres commis par un seul et même homme.
Abraham B., 39 ans, aurait tué sa mère sexagénaire et sa cousine de 5 ans à l'arme blanche, chemin Boeuf Mort, avant de poignarder également un agent d'entretien pris en otage dans une agence du Crédit Agricole, en plein centre-ville. Sur son parcours, il aurait également renversé plusieurs personnes au volant de son véhicule.
Le message de soutien du DGA du Crédit Agricole
Les réactions sont nombreuses aux quatre coins de l'île. Dans un communiqué, Didier Estebe, le Directeur général adjoint du Crédit Agricole, présente ses condoléances à la famille de l’agent d’entretien et aux familles des victimes du forcené.
"Nous assurons notre soutien à l’ensemble des salariés de notre prestataire de nettoyage", déclare-t-il encore. Le responsable précise que l'intrusion s’est déroulée avant l'ouverture de l’agence, au moment où l’agent d'entretien faisait son service.
L'agence bancaire fermée "jusqu'à nouvel ordre"
"Notre direction était sur place aux premières heures pour soutenir nos salariés affectés par cette situation, prendre toutes les mesures d’accompagnement psychologique et pratiques inhérentes à ce type de situation et collaborer avec les différents intervenants (forces de l’ordre, prestataire de nettoyage …)", indique encore Didier Estebe.
Le DGA rajoute enfin que l’agence bancaire de La Possession restera fermée "jusqu'à nouvel ordre".
"On ne pouvait pas s'attendre à une telle violence"
Présente au moment de l'assaut des gendarmes du GIGN, la maire de La Possession Vanessa Miranville fait également part de son désarroi.
"On ne pouvait pas s'attendre à une telle violence dans une commune comme La Possession. Je suis de tout coeur avec les familles des trois victimes", a-t-elle confié sur Réunion La 1ère.
Une cellule d'écoute psychologique à la mairie de La Possession
En plus de la cellule d'ugence médico-psychologique activée au CHU Nord, une cellule d'écoute et d'appui psychologique est également ouverte à la mairie de La Possession.
Une zone d’accueil des familles des personnes impliquées a par ailleurs été mise en place au niveau de la rue Waldeck-Rochet.
"Ce matin, comme l’ensemble des Réunionnais, j’ai été choqué par le terrible drame qui s’est déroulé sur la commune de La Possession, réagit égamement Gilles Hubert, conseiller municipal de La Possession. "Je présente mes condoléances aux familles qui ont perdu des proches et je souhaite un prompt rétablissement aux blessés".
La réaction de Cyrille Melchior
Plusieurs autres personnalités politiques de l'île réagissent également. Cyrille Melchior, le président du Conseil départemental, confie être "attéré par le drame qui s'est déroulé ce samedi matin".
Je suis profondément affligé par ces agissements et je ne peux que condamner ces dramatiques actes de violence et de folie emmenant l’agresseur à s’en prendre également à ces personnes innocentes dans la rue et à blesser un agent des forces de l’ordre
Cyrille Melchior, président du Conseil départemental
"Un crime odieux", dénonce la députée Karine Lebon
La députée Karine Lebon condamme elle aussi ce "crime odieux" perpétré à La Possession, tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes. L'élue salue par ailleurs "la bravoure des forces de l'ordre ayant permis l'arrestation de l'auteur présumé de ces faits impensables".
Ce drame touche toute la ville de La Possession mais également La Réunion tout entière. Mes mots ne seront jamais assez forts pour décrire la tristesse et l’effroi ressentis. Rien ne justifie un tel acte. Rien.
Karine Lebon, députée
Audrey Bélim : "Nous ne voulons plus de violences"
La sénatrice Audrey Bélim réagit aussi dans un communiqué. "Courage aux blessés et à leurs entourages afin qu’ils se remettent au mieux de ce drame immense, déclare-t-elle. Nous ne voulons plus de violences".
"Nous ne voulons plus entendre que des victimes innocentes décèdent ou soient blessées parce que nous n’avons pas vu, ni entendu le mal qui ronge les auteurs", poursuit l'élue. Nous devons toutes et tous, chacune et chacun à notre place et dans nos responsabilités, agir pour y mettre fin".