Trois compagnies d'hélicoptères ont reçu un courrier de la préfecture leur demandant de ne plus livrer de matériaux de construction à Mafate en l'absence de permis de construire des propriétaires. Leurs dirigeants s'insurgent. Les habitants du cirque ne cachent pas leur colère.
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L’Etat part en guerre contre les constructions illégales dans le cirque de Mafate. Dans un courrier datant du 7 février dernier, la DEAL (Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) demande aux sociétés d’hélicoptère de cesser toutes livraisons de matériaux de construction en dehors des Ilets. Les clients mafatais de ces sociétés de transport n’ayant pas obtenu de permis de construire sont directement visés. Dans ce courrier, la préfecture écrit :
Regardez les précisions de Nadia Tayama :
L’incompréhension règne à Mafate face à l’Etat qui veut mettre à coup d’arrêt aux constructions illicites à l’écart des îlets du cirque.
Avant de transporter des matériaux, nous vous recommandons de demander à votre client s'il a bien obtenu un permis de construire. En effet votre responsabilité peut être engagée si la situation était flagrante et que vous ne vous êtes pas posé de question.
Pourquoi notre responsabilité ?
Cette lettre était à l’ordre du jour d’une réunion qui s’est tenue cette semaine à la Direction de l’Aviation Civile. Run hélico, Helilagon et Mafate hélicoptère ne veulent pas faire le travail de l’Etat. "Ce n’est pas à nous de faire la loi", s’insurgent leurs dirigeants qui ne comprennent pas pourquoi la préfecture engage aujourd’hui leur responsabilité dans cette affaire.Regardez les précisions de Nadia Tayama :
La colère des Mafatais
La colère gronde aussi chez les Mafatais. "L’an dernier, on nous a dit que nous étions dans une zone à risques et que nous n’étions plus obligés de payer les concessions. Mais tout l’argent que nous avons donné jusque là, il est où puisque nous sommes toujours en zones à risque ? ", s’interroge Jérôme Louise, un Mafatais.L’incompréhension règne à Mafate face à l’Etat qui veut mettre à coup d’arrêt aux constructions illicites à l’écart des îlets du cirque.