Présidentielle à Madagascar : la campagne débute officiellement, ce mardi 10 octobre 2023

Les manifestations répétées, à Antananarivo, peuvent-elles avoir raison du premier tour des élections Présidentielles, prévu le 9 novembre 2023. La campagne est officiellement lancée depuis 6h, ce mardi 10 octobre
Depuis 6h, ce mardi 10 octobre 2023, la course à la présidence de la République de Madagascar est officiellement lancée. Les treize candidats en lice n’ont pas attendu le top départ pour lancer les hostilités. Des manifestations et les affrontements quotidiens ont lieu depuis une semaine à Antananarivo.

C’est dans un climat tendu que débute, officiellement, la campagne des présidentielles de cette fin d’année 2023. Le premier tour est prévu dans trente jours, le 9 novembre 2023. Lundi, la manifestation du Collectif des candidats a tourné à l’affrontement avec les vendeurs des rues de la capitale qui avaient organisé une contre-manifestation. Les uns crient à la manipulation et les autres font part de leur exaspération.

Compte tenu des incidents répétés, depuis une semaine, le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, a confié à Madagascar-Tribune quant à la tenue du scrutin à la date prévue : "

Il est difficile pour nous d’aller aux élections selon le calendrier établi avec les manifestations et les affrontements qui se poursuivent".

Le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa

Des règles garantissent les élections


Les observateurs émettent des doutes concernant la validité du scrutin dans de telles conditions. Midi-Madagascar rappelle la réglementation pour que ces élections puissent avoir lieu :


  • Le respect de l’unité nationale et de l’esprit du Fihavanana Malagasy ;
  • La neutralité de l’Administration et l’impartialité des services publics ;
  • L’impartialité du service public de la communication audiovisuelle assurée par les services de
  • radiodiffusion et de la télévision publique comme les entreprises de radio et de télévision privées ;
  • La neutralité des lieux de culte ;
  • L’équité et l’égalité des chances entre tous les candidats ;
  • La transparence des sources de financement des campagnes électorales et de l’utilisation des fonds affectés ;
  • Le respect de l’intégrité physique, de l’honneur et de la dignité des candidats et des électeurs ;
  • Le respect de l’intégrité de la vie privée et des données personnelles des candidats ;
  • La non-incitation à la haine et à la discrimination ; La préservation de l’ordre public.
Marie Michelle Sahondrarimalala et Lalatiana Rakotondrazafy ne sont plus, respectivement, les ministre de l'Éducation nationale et de la Communication et de la culture. Elles ont démissionné du gouvernement pour se lancer dans la campagne Présidentielle aux côtés d'Andry Rajoelina

Le président sortant ciblé par ses adversaires

C’est dans ce climat tendu qu’Andry Rajoelina tente de convaincre les électeurs de le reconduire à la présidence. Les pronostics sont impossibles. Difficile de prendre le pouls d’un peuple de 28,8 millions d’âmes (2021).

Malgré les critiques de ses adversaires, le candidat s’est lancé sur les routes de Madagascar pour décrocher un second mandat. Ce premier jour officiel de la campagne commence pour le leader du Tanora mala Gasy Vonona (TGV) à Akamasoa (village du père Pedro). À l’issue de ce moment symbolique, l’ex-président s’envolera vers le Nord, à Antisranana, écrit L’Express de Madagascar.
Andry Rajoelina va bénéficier pour les trente prochains jours des renforts de deux ex-ministres.

Lundi, Marie-Michelle Sahondrarimalala, n’est plus en charge de l’Éducation nationale et Lalatiana Rakotondrazafy, a lâché le ministère de la Communication et de la culture, pour s’investir librement dans la campagne des présidentielles, nous apprend 2424.mg.