Saint-Benoit : les ATSEM refusent de faire les frais de la baisse des contrats aidés

Avec la diminution drastique des quotas des contrats aidés, la municipalité de Saint-Benoit redistribuent les tâches sur les autres agents. Les ATSEM, en première ligne, s’y opposent.
« Polyvalence et adaptabilité » sont les termes employés par la municipalité de Saint-Benoit pour justifier de l’attribution de tâches supplémentaires aux ATSEM. Du fait de la réduction du nombre de contrats aidés imposée par le gouvernement, la mairie a décidé de réorganiser le travail. Sur les 132 contrats dans les écoles bénédictines, 89 ont pris fin en février.

En conséquence, il est désormais demandé aux ATSEM d’assumer la surveillance des enfants, la restauration scolaire et l’entretien des locaux notamment, en plus de leurs missions dans les classes de maternelle. Une décision que conteste le groupe d'opposition municipale "Ensemble pour une Ville Nouvelle mené par Patrice Selly, qui estime que les missions actuelles de ces salariées sont suffisamment exigeantes. Il considère que « la priorité doit être portée sur un encadrement de qualité des élèves et sur une assistance éducative irréprochable auprès des enseignants ».

Une réorganisation mal ciblée ?

Une décision qui a d’ailleurs été prise de façon unilatérale, ajoute-t-il, sans concertation avec les organisations syndicales. Le groupe réclame donc qu’une consultation des représentants du personnel soit engagée pour recueillir avis et propositions. Une discussion d’autant plus importante que les personnels, étant en CDD et en CDI, craignent qu’un refus de ces modifications de leur contrat de travail ne puisse justifier un licenciement.

De son côté, la mairie affirme que ces modifications n’augmenteront pas le temps de travail des ATSEM et qu’elles se feront dans le respect de leurs conditions de travail. Aux accusations d’une prise de décision unilatérale, elle réponde qu’une réunion collective s’est tenue avant la rentrée et qu’une rencontre a eu lieu lundi 5 février avec les organisations syndicales.

Des démarches qui ne semblent pas convaincre le groupe qui veut défendre ces personnels. Il demande en effet à la commune de revoir, d’une manière plus globale, sa gestion du personnel. Une réflexion, quant au redéploiement du personnel communal pour mieux répartir les tâches et sur le non-remplacement des départs à la retraite pour alléger les contraintes budgétaires, est ainsi demandée.