Dans la salle du conservatoire qui porte son nom à Saint-Benoît, Granmoun Lélé a encore fait vibrer les foules samedi 14 décembre, à l'occasion de l'hommage qui lui était rendu pour les 20 ans de sa disparition.
Affaire de famille
Du paradis des maloyèrs, l'artiste bénédictin a sûrement pu constater avec satisfaction que la relève était assurée, à commencer par ses propres enfants, dont plusieurs jouaient déjà dans son groupe. Sa fille Marie-Claude, ou son fils Tinom, par exemple, ayant repris le flambeau et convoqué cette fête commémorative.
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150 artistes réunis
De nombreux groupes et artistes, 150 chanteurs, danseurs et musiciens, se sont succédé sur la scène : les incontournables, comme Simangavole, Lindigo, Gilbert Pounia ou Danyel Waro, et d'autres artistes réunionnais comme la chorale Ker Fanm ou les Maloya Kids.
"Ça circule dans mes veines"
"Le groupe de Granmoun avant s'appelait la troupe Lélé" raconte Tinom. "Quand son groupe a démarré, c'était en 1977, l'année de ma naissance. Je crois que ça circule dans mes veines et je n'arrive pas à m'arrêter" explique ce digne héritier, qui en profite pour livrer quelques anecdotes sur son père, et le rôle de l'ombre primordial joué par sa mère.
Écoutez Tinom Lélé au micro de Réunion la 1ère :
Artiste phare de la musique réunionnaise avec son groupe Ziskakan, Gilbert Pounia se souvient lui aussi avoir été épaté par l'incroyable musicalité de Granmoun, capable de lancer un maloya avec tous les objets lui passant sous la main.
Écoutez Gilbert Pounia au micro de Réunion La 1ère :
Le maloya aux quatre coins du monde
Producteur de quatre albums de Granmoun Lélé, Christian Mousset était présent lui aussi. Il se souvient comment Granmoun Lélé a contribué à faire connaître le maloya aux quatre coins de la planète.
"Je n'ai jamais vu un mauvais concert de Granmoun. Il foutait le feu partout !",
Christian Mousset, producteur de Granmoun Lélé
"Il est allé partout. Dans toute l'Europe d'abord, au Brésil, au Japon, au Canada, aux Etats-Unis, il a fait le tour de l'Afrique et l'Inde ! À chaque fois ça cartonnait, il envoyait le boulet. À chaque fois, je n'ai jamais vu un mauvais concert de Granmoun. Il foutait le feu partout !"
Et vingt ans après, sa flamme brûle toujours...