Comment encourager les collégiens et les lycéens à se tourner davantage vers l'alimentation locale, et en particulier à consommer des fruits et des légumes cultivés à La Réunion ? C'est là toute l'ambition d'un tout nouveau projet porté par sept collèges et lycées de l'île.
La première étape de cette initiative passe par la promotion de la patate douce, ce féculent qu'on appelle tout simplement "patate" à La Réunion.
Un euro la barquette
A Saint-Denis, deux snacks-bars situés à l'entrée du complexe scolaire du Butor proposent à la vente, depuis ce lundi 29 avril, leurs premières barquettes de frites de patate péï. Comptez 1 euro la barquette de 350 grammes.
Pour l'instant, l'approvisionnement est assuré par des producteurs locaux, mais à terme, les patates proviendront directement du potager pédagogique du lycée Leconte de Lisle, l'un des sept établissement partenaires.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :$
Un potager géré par 70 élèves à "Leconte"
Les premiers plants ont été mis en terre en novembre dernier par les 70 lycéens dionysiens mobilisés dans le projet. Et il faudra encore patienter environ deux mois avant les premières récoltes. Celles-ci pourraient atteindre les 100 kilos, nous annonce-t-on.
En attendant, les élèves mobilisent tout leur savoir-faire pour en faire la promotion. L'argument de la santé est bien sûr mis en avant ces "ambassadeurs" car la patate douce contient moins de calories que les autres tubercules. Elle possède un index glycémique modéré.
L'argument écologique est également utilisé : la patate douce est un légume tropical, adapté au climat de La Réunion, et dont la culture ne nécessite pas l'utilisation de pesticides comme pour la pomme de terre.
Quels sont les établissements mobilisés ?
Cette opération de promotion est assurée par la Mission académique pour le développement durable. Elle concerne le lycée Leconte de Lisle, mais aussi le lycée Lacaze, le collège des Mascareignes, le collège Emile Hugo, le collège Michel Debré à la Plaine des Cafres, le collège Simon Lucas aux Avirons et enfin le collège Bourbon à Saint-Denis.
"L'objectif est de faire prendre conscience aux élèves qu'ils habitent sur une île, que nous sommes dépendants de l'extérieur et qu'à un moment donné, il va falloir arriver à une sorte d'autonomie alimentaire", défend l'une des encadrantes.