"Escroqueries en bande organisée" à la sécurité sociale : le responsable de la société Médicalia à La Réunion mis en examen

Escroquerie à la Sécurité sociale - Société Médicalia
Le dirigeant de Médicalia et les responsables des antennes à La Réunion, en Guadeloupe et en Guyane ont été mis en examen pour escroqueries en bande en organisée. Il est reproché à cette société, spécialisée dans la mise à disposition de matériel médical à domicile, d’avoir bénéficié de prescriptions abusives pour obtenir des remboursements indus de la sécurité sociale. Le préjudice est évalué à plus de 8 millions d'euros.

Des employés et le dirigeant de Medicalia, société de mise à disposition de matériel médical, ont été mis en examen pour escroqueries en bande organisée. Ils auraient abusés de prescriptions permettant d'obtenir des remboursements de la Sécurité sociale. L'affaire concerne La Réunion, La Guyane, La Guadeloupe et l'hexagone. 

"Escroqueries en bande organisée"

"Les nombreuses perquisitions réalisées simultanément sur les différents territoires ont permis de découvrir un stock important de médicaments, contrevenant ainsi à la réglementation en vigueur et matérialisant les faits d’exercice illégal de la profession de pharmacien", indique la gendarmerie dans un communiqué.

8 millions d'euros de préjudice 

Il est reproché à cette société d’avoir bénéficié de prescriptions abusives permettant d’obtenir des remboursements indus de la caisse générale de sécurité sociale (CGSS), pour un préjudice évalué à ce stade, à 8.434.567,35 euros.

Des objets de valeur, du numéraire et un véhicule, outre des sommes d’argent ont également été saisis pour plusieurs milliers d’euros. 

Quatre personnes mises en examen

Le dirigeant de la société Médicalia Groupe et les responsables des antennes Médicalia Réunion,Guyane et Guadeloupe ont été mis en examen pour escroqueries en bande en organisée, exercice illégal de la profession de pharmacien,et proposition d’avantages à personnels de santé.

Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, comprenant des interdictions professionnelles et des obligations de verser un cautionnement. 

Enquête ouverte à Cayenne

"L’enquête ouverte initialement par le parquet de Cayenne avait fait l’objet d’un dessaisissement au
profit de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort de France, compte tenu de
l’importance et de la gravité de l’affaire", précise la gendarmerie.

Le 22 janvier dernier, une opération judiciaire a été menée à La Réunion, à Saint-Martin, en Guadeloupe, en Guyane et dans l’hexagone, par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), le groupe interministériel de recherches de Guyane (GIR) et les gendarmes du commandement de la Gendarmerie Outre-mer (CEGOM). L'opération qui a mobilisé 100 militaires de la Gendarmerie et fonctionnaires de police sur les différents territoires. 

"L’enquête se poursuit afin de déterminer le rôle exact des professionnels de santé", ajoute la gendarmerie de Cayenne. 

Des opérations judiciaires avaient déjà été conduites en Guyane précédemment, impliquant la société AZ-DOM, à l’encontre de laquelle il était reproché des faits identiques.