Un casque anti-bruit sur les oreilles, Aurore, Haïlé ou encore Raphaël, vont passer deux heures dans la peau d’une personne sourde. Ce lundi 23 septembre est la journée internationale de sensibilisation à la langue des signes. Une action était organisée au collège de Bois de Nèfles, à Saint-Denis.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des casques anti-bruit sur les collégiens
"J’entendais des petites voix, des petits mots, des petits gazouillements mais je ne comprenais pas trop, raconte Haïlé, élève de 5e au Collège Bois-de-Nèfles. Je comprends que ça soit difficile pour les personnes malentendantes".
Raphaël, élève de 5e au Collège Bois-de-Nèfle, partage le même ressenti. "C’était difficile pour moi d’entendre le professeur", remarque Raphaël. Ça m’a donné envie d’apprendre la langue des signes pour pouvoir échanger avec les malentendants".
10% des Réunionnais
A La Réunion, 10% de la population est atteinte de troubles de l'audition. Dans ce collège, la sensibilisation à la langue des signes commence par les formules de politesse. Douze élèves référents, formés durant toute l’année à la langue des signes, ont piloté un atelier durant cette journée. Tous montrent à leurs camarades comment s’exprimer pour dire "joyeux anniversaire", ou encore demander de l’eau à boire.
Des élèves formés à la langue des signes
"C’est intéressant de les faire changer de posture et de voir gérer un groupe et se mettre dans la peau d’un prof, explique Emilie Maillot, organisatrice de cette journée de sensibilisation et professeur. L’expérience humaine était aussi intéressante pour eux. Ils ont été formés sur un thème particulier avec du vocabulaire et peuvent eux-mêmes transmettre ce qu’ils ont appris".
Des ateliers de transmission
Ces ateliers permettent aussi de sensibiliser les enfants à la différence. "Ils se rendent compte qu’il y a des personnes différentes dont il faut aussi prendre en compte les besoins et aller vers elles", poursuit Emilie Maillot qui veut leur "apporter cette ouverture d’esprit".
Elève de 5e au Collège Bois-de-Nèfles, Tinaïg, se réjouit de cette expérience. "Il y a des personnes malentendantes dans ma famille, au moins je pourrais parler avec elles", réagit-elle.
Six classes de trente élèves ont suivi cette journée de sensibilisation qui s’inscrit dans le parcours citoyens des élèves.