"Stop aux accompagnements aux rabais !" "Les moyens, c'est aujourd'hui ! Plus tard, il sera trop tard !" C'est ce qu'on pouvait lire ce jeudi 28 novembre sur certaines pancartes brandies par des employés de la Maison Départementale Saint-Denis 2 au Chaudron.
34 des 36 des salariés ont débrayé pendant une heure devant l'établissement, dans la matinée, dans le but d'alerter sur "un manque criant de moyens" alors qu'ils sont en charge d'un bassin de 70 000 personnes.
Pas assez d'effectifs, selon le personnel
Ces agents sont chargés d'accompagner des bénéficiaires du RSA au quotidien, mais par manque d'effectif, ils expliquent avoir du mal à remplir leur mission. Ils dénoncent des conditions de travail dégradées et se tourne vers le Département, leur employeur, pour qu'une solution soit trouvée.
Réchad Adam est assistant social depuis quinze ans au sein du service Prévention et il demande à ce que le personnel soit entendu. "Les travailleurs sociaux se retrouvent submergés, idem pour les agents d'accueil ou encore les secrétaires. Aujourd'hui, on est là pour dire stop", lance-t-il.
Surcharge de travail, multiplication des arrêts-maladies
Des discussions ont déjà été engagées avec des préconisations déjà mises sur papier, mais rien n'avance, déplorent la CGTR, la CFTC et la CFDT. "Il y a un certain ras-le-bol du personnel, une surchage du travail et donc forcément des arrêts-maladies", résume Bernard Palavatan, le secrétaire général de la section départementale de ce dernier syndicat.
"C'est ce ras-le-bol qui fait qu'aujourd'hui, tous syndicats confondus, on s'est mis d'accord pour cette manifestation", poursuit-il. Et cette situation, assure le représentant, ne serait pas propre au Chaudron.