Téléphérique Papang : 188 hommes mobilisés sur une simulation d’attentat avec prise d’otages

Les forces d'intervention et de secours s'exercent au risque attentat, à la station Bancoul du téléphérique Papang, à Saint-Denis.
Un exercice de sécurité spectaculaire était organisé, ce mercredi 4 septembre, sur le téléphérique Papang, à Saint-Denis. Pour cette simulation d’attentat avec une prise d’otage, des blessés par balles et des morts, 188 hommes du Raid, de la BAC, du SDIS ou encore du Samu et du PGHM étaient mobilisés.

Des policiers qui débarquent cagoulés et armés, une prise d’otage, un forcené retranché, des morts et des blessés par balle au sol. Tel est le scénario d’un spectaculaire exercice de sécurité qui s’est déroulé ce mercredi 4 septembre, à la station Bancoul du téléphérique Papang, à Saint-Denis.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Les pompiers, le RAID, les gendarmes : ils étaient 188 hommes au téléphérique Papang cet après-midi. Tous participaient à un exercice de simulation d’attentat avec prise d’otages

Une simulation d’attentat

Policiers, gendarmes, pompiers : près de 188 hommes et 44 véhicules étaient mobilisés pour cette simulation d’attentat. "On doit se préparer à l’impossible et au possible, donc à des exercices comme celui d’aujourd’hui", prévient Laurent Chavanne, directeur territorial de la police nationale.

Les forces d'intervention et de secours s'exercent au risque attentat, à la station Bancoul du téléphérique Papang, à Saint-Denis.

Une prise d’otages

Dès les premières minutes de cet entrainement grandeur nature, un périmètre de sécurité est mis en place à la station Bancoul. Très vite, les services de secours et les forces de l’ordre identifient un forcené retranché dans la station du téléphérique avec des otages.

"Le scénario est le suivant : on a un individu qui se présente armé et fait feu dans la station sur plusieurs personnes, explique Laurent Chavanne, directeur territorial de la police nationale. L’individu se retranche ensuite avec une victime dans une pièce de la station, avant de se rendre".

Les forces d'intervention et de secours s'exercent au risque attentat, à la station Bancoul du téléphérique Papang, à Saint-Denis.

Une tuerie de masse

Six personnes sont touchées par balles, quatre sont blessées et deux sont décédées. Pour ce scénario de tuerie de masse, l’ensemble des acteurs a pu tester "la chaîne d’alerte, la mobilisation des moyens, l’organisation du commandement, les procédures d’intervention des services de police, l’intervention du RAID, des pompiers, du SAMU, puis de la police judicaire", explique la police nationale.

"Le but est d’identifier les éléments et les phases où l’on pourrait être encore meilleur la prochaine fois", précise le directeur territorial de la police nationale. "Dans un premier temps, on a la phase opérationnelle d’intervention urgente, immédiate, avec l’intervention des forces de sécurité intérieure, la police, puis le RAID dans un second temps, et les secours qui viennent extraire les victimes, détaille Laurent Chavanne. Dès que cette situation est maîtrisée, on va rapidement vers la phase judiciaire avec les constations, l’enquête, l’identification des victimes et de l’auteur".

La coopération de tous les services

Pour les hommes du RAID de La Réunion, cet exercice est aussi important pour travailler la coopération avec les autres services.

"Des tueries de masse arrivent partout, même dans des petites communes de France, on a déjà connu ça et malheureusement pourquoi par La Réunion, interroge le commandant du RAID dans l’île. Notre but est de toujours se préparer au pire pour pouvoir tout gérer, savoir comment réagir. Pour cela, il faut des réflexes, beaucoup d’entraînements et une bonne coordination".

Les forces d'intervention et de secours s'exercent au risque attentat, à la station Bancoul du téléphérique Papang, à Saint-Denis.

L'évacuation des cabines

Pour Karine Henrotel, directrice générale de la société ETOI'L qui exploite le téléphérique, ce type d’exercice est primordial. "Il faut que les pompiers, les hommes du RAID et du PGHM puissent s’entraîner très souvent à évacuer les cabines, le téléphérique existe depuis deux ans seulement", rappelle-t-elle.

Il compte actuellement 30 cabines en semaine, et 23 le week-end. "On pourrait monter à 46 cabines en semaine, mais il faudrait que les pompiers, le RAID et le PGHM soient en capacité d’évacuer l’ensemble des cabines en moins de trois heures, d’où l’intérêt d’exercices d’évacuation tous les trois mois", poursuit Karine Henrotel, directrice générale de la société ETOI'L.

Les forces d'intervention et de secours s'exercent au risque attentat, à la station Bancoul du téléphérique Papang, à Saint-Denis.

Fermé jusqu’à jeudi 6h

Pour permettre cette évacuation et cette simulation d’attentat, le téléphérique Papang était fermé au public cet après-midi de 12h à 20h. Les usagers de la ligne sont invités à emprunter le réseau de bus CITALIS pour se déplacer sur le secteur.

Les informations concernant les horaires et les lignes de bus sont accessibles depuis le site internet : www.citalis.re et par voie d’affichage dans les stations de téléphérique.

La ligne de téléphérique reprendra normalement demain, jeudi 5 septembre, à 6 heures. Le téléphérique Papang transporte en moyenne 6 000 personnes par jour, et a déjà transporté plus de trois millions de voyageurs.