Stéphane murmure son amour aux chevaux

Stéphane Hoareau murmure aux oreilles des chevaux

Une pensée, un souffle, un mot... Pour dire tout son amour à ses chevaux, Stéphane Hoareau ne connaît pas la distance sociale. Il faut dire que c'est "grâce" au COVID que ce passionné a décidé de transformer son rêve en réalité en devenant l'heureux propriétaire de Swaley, Gypsy et Kanya.    

Une fière crinière. De longs poils tressés avec soins. L'Irish Cob est une monture à l'allure altière. De souche irlandaise, le cheval impose respect tout en invitant à venir à sa rencontre. 

Cette rencontre s'est opérée l'an dernier pour Stéphane Hoareau. Enfin... Elle s'est concrétisée en 2020, après une longue maturation d'un rêve éveillé pendant plus d'une vingtaine d'années.

Le cheval est à l'honneur ce week-end (photo d'archives)

Entreprenneur, agriculteur, Stéphane Hoareau a pratiqué de nombreux métiers. Vouant au travail, si ce n'est une forme de religiosité, un engagement sans faille. Au point d'avoir mis de côté ses rêves.

Devenir propriétaire de chevaux lui tenait bien à coeur, cela dit "je n'avais pas le temps, il y avait toujours d'autres priorités... " confie-t-il. Jusqu'à l'arrivée du COVID.

Un cap franchi lors de la crise Covid

"Le fait d'être bloqué à la maison. Le fait de ne pas pouvoir sortir pendant le confinement... Tout ça m'a fait réfléchir" explique encore Stéphane. Il raconte alors sa "passion pour les chevaux" qu'il cultive depuis l'enfance. Une passion qui s'est accentuée vers l'âge de 20 ans. Jamais il n'avait cependant songé réellement à acheter des chevaux. Un besoin de liberté l'a convaincu de passer à l'acte.

Le reportage d'Isabelle Allane et de Loïs Mussard

Stéphane Hoareau murmure son amour aux chevaux

"La prairie n'existait pas. C'était un champ de bananes. Pareil pour les paddocks et le rond de longe que nous avons construits pendant la période où je ne pouvais pas aller travailler." En un rien de temps, l'agile constructeur déploie son talent et construit de luxueuses installations.

D'abord pour accueillir Swaley, un étalon qu'il a récupéré dans un piteux état. Déshydraté, les sabots en sang et passant d'infections en surinfections...  "C'est un cheval qui a manqué d'amour et de soins à un moment dans sa vie" confie le propriétaire encore ému. 

A leur contact le stress disparaît

Stéphane Hoareau

 

Stéphane et son épouse décident de donner une famille à Swaley. Ils font l'acquisition de deux juments en provenance d'Alsace. Gypsy et Kanya. Elles aussi de pure race irlandaise, comme leur Irish Cob. Les trois chevaux resplendissent d'énergie. "Ils sont doux. Joueurs. Affectueux. Bien sûr il faut s'en occuper. Cela génère du travail. Mais quand on est avec eux, on passe de beaux moments. Tout notre stress disparaît... " Stéphane Hoareau les considère comme "des chevaux de compagnie" tant il s'est habitué à leur présence. 

Stéphane Hoareau a développé une véritable complicité avec ses chevaux. Un amour partagé avec des petits mots à l'oreille et de tendres câlins.

Le Saint-Josephois leur murmure des petits mots à l'oreillle. Et les voilà partis au trot, au galop ou s'empressant de venir le rejoindre pour chercher un tendre câlin.

Cette proximité, cette complicité c'est ainsi que Stéphane conçoit l'élevage de chevaux. D'ailleurs lorsque le moment viendra pour Swaley d'avoir des descendants, Stéphane l'annonce "on prendra bien le temps de choisir les familles où les poulains seront placés. Avoir un cheval n'est pas anodin. Cela a un coût. Il faut vraiment qu'il y ait un déclic pour..."

Une histoire d'amour en somme. Comme pour lui et ses trois pensionnaires aux longs poils.