Nombreux sont les temples à avoir annulé les marches sur le feu du début d’année à cause de la crise sanitaire. Certains ont tout de même tenu à les maintenir, mais ont dû s’adapter. Au temple du Portail, 12 pénitents ont traversé le feu sacré le 2 janvier, contre une cinquantaine d’ordinaire.
La Fédération tamoule de La Réunion avait lancé un appel à la communauté le 8 décembre dernier, pour que les cérémonies soient maintenues même si les marches sur le feu pouvaient difficilement être organisées dans ce contexte sanitaire. Nombreux sont donc les temples à avoir annulé l’événement.
Une marche sur le feu sous conditions
Certains ont pourtant tenu à le maintenir. C’est le cas du temple du Portail à Saint-Leu. Il a bien sûr fallu s’adapter pour le rendre possible, en suivant notamment un protocole sanitaire strict. Les pénitents souhaitant effectuer la marche sur le feu ont dû s’inscrire au préalable. A 4 jours de l'évènement, la préfecture a adressé un courrier autorisant la cérémonie.
En conséquence, ils étaient 12 marcheurs hier soir, samedi 2 janvier, contre la cinquantaine habituelle dans ce temple. Le nombre de personnes présentes au sein du temple a lui aussi été fortement réduit. Une trentaine de personnes ont ainsi pu participer à l’évènement.
S’adapter sans s’interrompre
La marche sur le feu vient clore une période de purification par le carême, débuté le 16 décembre et prenant fin ce dimanche 3 janvier. Durant 18 jours, les croyants respectent un carême et participent à des cérémonies pour revivre l’épopée du Mahâbhârata, avant d’affronter le feu en l’honneur de la déesse Pandialé. Un moment indispensable au passage à la nouvelle année pour beaucoup de fidèles.
Pour la traditionnelle marche sur le feu du début d’année, 6 m3 de bois ont été nécessaire à la préparation du brasier du temple du Portail à Saint-Leu. Une tradition vieille de 165 ans, à laquelle assistent chaque année près de 2 000 spectateurs. Cette année, seuls les habitués ont tenu à venir, mais sont restés à distance.