Bataille culinaire à Saint-Philippe : à chaque cuisinier sa version du chou vacoa-morue !

C'est une bonne odeur qui régnait près des marmites sur le site de la fête du Vacoa à Saint-Philippe ce dimanche matin ! Dans le Sud sauvage, l'incontournable manifestation se poursuit jusqu'au 15 août, et ses animations aussi, toujours pour valoriser cette plante aux nombreux usages.

Regarder le reportage de Réunion La 1ère : 

En cuisine en tout cas, "le chou vacoa ça se prépare avec de la morue, de la viande, des crevettes, des oeufs, nature...", explique Marlène Boyer, l'organisatrice. Au programme de la bataille culinaire du jour, ce sera le chou de vacoa-morue ! 

Carry ou achard, chacun son truc

Parmi les 8 participants amateurs, à chacun sa version et sa façon de faire. 

Sophie s'est lancée avec une technique expérimentée pour la première fois dans la semaine, et qu'elle compte répéter aujourd'hui. "L'objectif c'est vraiment de m'amuser, parce que j'aime cuisiner", explique-t-elle. 

Une autre participante, Claudine, qui avait fini deuxième au concours culinaire de la fête l'an dernier, va tenter de défendre son titre, voire de faire mieux, avec son carry chou vacoa morue, "originaire de Saint-Philippe". 

"Moi je le vois comme ça, version achard, avec de la pomme de terre. C'est une première pour moi", sourit Nicol, qui participe pour la troisième fois à une bataille culinaire. 

"Le vacoa il faut savoir le cuisiner, parce qu'il a un goût particulier dont il faut tenir compte, ce n'est pas comme le chou de palmiste ou le chou de coco" 

Nicol Latchoumani, participant

Des repas vendus ou offerts au CCAS 

C'est le jury qui décidera de toute façon laquelle sera la plus savoureuse. Mais les visiteurs pourront aussi se faire leur avis puisque les repas préparés dans le cadre du concours seront vendus, et, s'il en reste, ils seront offerts au CCAS de la ville. 

Plusieurs années pour obtenir un chou de vacoa 

Un tel concours vise, comme le reste de la manifestation saint-philippoise, à faire découvrir aux visiteurs ce végétal de la famille des agaves, et dont les diverses parties sont utilisés en vannerie pour les feuilles, ou en cuisine pour le coeur, dénommé "chou" de vacoa.

Si c'est le chou d'un vacoa relativement jeune qui est consommé, il faut toutefois, patienter "quatre à cinq ans" que l'arbre pousse, explique Marlène Boyer, l'organisatrice de la bataille culinaire. 

"Il faut quatre à cinq ans pour avoir un chou de vacoa. On abat alors l'arbre, et on récupère le coeur à l'intérieur, avec lequel on fait notre plat". 

Marlène Boyer, organisatrice de la bataille culinaire

La fête du vacoa jusqu'au 15 août 

Samedi, un autre concours a opposé des tresseurs de vacoa, qui devaient réaliser la plus longue tresse de trois ou quatre brins de vacoa en cinq minutes chrono. Vendredi, le premier concours du plus grand mangeur de boudin a sacré un valeureux Saint-Joséphois capable d'avaler 80cm de ce mets en moins de 2 min 30 ! La fête du vacoa durera jusqu'au bout des vacances, et prendra fin le jour de l'Assomption, mardi 15 août.