Dengue : les hôpitaux sont-ils prêts à faire face à l’épidémie ?

Les autorités sanitaires craignent une explosion de l’épidémie de dengue dans les prochaines semaines. Du côté de la CFTC Santé, les hôpitaux n’y seraient pas prêts, du moins celui du Sud. Le laboratoire est déjà débordé, faute de personnel.
Du 11 au 17 novembre, 11 cas ont été confirmés, soit 8 de plus que la semaine précédente. L’épidémie de dengue débutée fin 2017, et qui avait atteint un pic en avril dernier, semble repartir.

C’est en tout cas ce que craignent les autorités sanitaires, qui organisaient une journée départementale de pour lutter contre la dengue hier, mercredi 27 novembre.
  

Plusieurs foyers dans le Sud

Les communes sudistes telles que Saint-Pierre, Saint-Leu ou Saint-Louis font partie des plus touchées, occasionnant ainsi un surcroît d’activité pour l’hôpital. Au CHU Sud, l’inquiétude est grande de la part des syndicats, et notamment la CFTC Santé.

Reportage de Frédéric Hoarau et Loïs Mussard.
©Reunion la 1ère
 

Les hôpitaux manquent de moyens pour faire face

La CFTC Santé dénonce les mesures annoncées par le gouvernement, les qualifiants de " totalement insuffisantes ". Pour le site de Saint-Pierre, cela représenterait ainsi 200 000 à 300 000 euros, selon le syndicat.

Pour l’heure, le budget continue d’être revu à la baisse dans chaque service. C’est le cas pour le laboratoire, dont les effectifs ont diminué de 40% entre octobre 2018 et novembre 2019. De 12, la salariés sont passés à 7.

Un manque d’effectif qui occasionne des retards mais aussi un problème dans la qualité des examens. Selon Eddie Dijoux, vice-président de la CFTC Santé Saint-Pierre, les techniciens sont livrés à eux-mêmes sur " l’auto-délivrance " des résultats.
 

Une commission d’enquête sur les maladies vectorielles

Alors que l’été austral arrive et qu’une nouvelle explosion de l’épidémie de dengue est annoncée, l’Assemblée nationale a voté en faveur de la commission d’enquête sur la gestion du risque moustique, souhaitée par la députée Ericka Bareigts.

Une réflexion sera menée sur les politiques publiques à mettre en place contre la propagation des moustiques aedes, dont le moustique tigre. L'objectif est d'améliorer la capacité des autorités sanitaires à lutter contre ce type de maladies.