Des salariés des Salaisons de Bourbon en grève depuis le début de la semaine à Saint-Pierre

Grève Salaisons de Bourbon
Des salariés de l’entreprise de charcuterie industrielle Salaisons de Bourbon sont en grève depuis le début de la semaine. Ils demandent à la direction une augmentation de salaire, à hauteur de 3,9%. Une opération escargot et un rassemblement étaient organisés ce vendredi 14 avril à Saint-Pierre.

Une quarantaine de salariés de l’usine Salaisons de Bourbon à Saint-Pierre sont en grève depuis quelques jours. Ils réclament une hausse de salaire de 3,9% minimum, équivalente à l’inflation constatée à La Réunion, la direction proposerait 2,08% d'augmentation. Ce vendredi 14 avril, les salariés ont organisé une opération escargot, avant de se réunir au siège de l’entreprise, à la Ravine Blanche. 

Regardez le reportage de Réunion la 1ère : 

Une quarantaine de salariés des Salaisons de Bourbon à Saint-Pierre en grève depuis quelques jours

3.9% d’augmentation

Les deux réunions organisées lors des négociations annuelles obligatoires ont tourné court, les deux parties n’arrivent pas à trouver un accord.

"Au début des négociations on avait demandé une hausse similaire à l’inflation, pou l’instant i donne a nou seulement 2,08% d’augmentation, en fractionné, une partie en carburant, une autre sur le salaire", indique Alain Mussard, délégué syndical CFDT. Hors de question pour les grévistes d’accepter cette offre. "Nou demande tout’ su le salaire et nou veut en fait 5% d’augmentation", poursuit Alain Mussard.

Grève Salaisons de Bourbon

Droit de grève

Les syndicats dénoncent aussi une atteinte au droit de grève. La direction aurait embauché des intérimaires pour remplacer les salariés grévistes. "C’est une utilisation frauduleuse de l’intérim !", s’indigne Patrick Tetia, délégué syndical UR 974. "Ils mettent n’importe qui sur ces postes, ils n’e connaissent rien de la qualité d’hygiène", poursuit-il.

Pour le directeur Olivier Manin, impossible d’aller plus loin, l’inflation touche l’approvisionnement, notamment l’importation, alors le chiffre ne suit pas. "Nous sommes dans un contexte particulier, donc on ne peut pas non plus forcément accéder à toutes les demandes, mais on a fait des avancées ", déclare-il.

Des arguments inaudibles pour les salariés, ils vont aujourd’hui plus loin dans leurs revendications et réclament le départ du directeur.