"Il y a quelques années, un agent a décelé la présence d’un gecko sur l’un des vacoas du site", explique Vincent Bellon, du service environnement de la Civis.
A Saint-Pierre depuis six ans
Le petit lézard vert a été repéré sur un des vacoas qui surplombe les falaises du bassin 18 à l’entrée de Grand Bois, sur le littoral de Saint-Pierre. Bonne nouvelle : le gecko s’exporte et Manapany n’est plus son seul habitat. En revanche, personne ne sait comment cette espèce rare et endémique de La Réunion est arrivée de Manapany à Saint-Pierre il y a six ans maintenant.
Dans l’œil des scientifiques
Depuis, les scientifiques mènent des recherches pour mieux tenter de comprendre cette population de Phelsuma inexpectata.
Tout est aussi fait pour préserver ce nouvel habitat du gecko. Une restauration écologique du site du bassin 18 est effectuée depuis 15 ans, mais elle a pris un tournant avec la découverte du gecko dans ce lieu fragile.
Un lieu à restaurer
"Le gros de la lutte est déjà d’éradiquer les espèces envahissantes qui ont pris une place très importante sur le site, donc c’est un arrachage manuel jusque-là, explique Vincent Bellon du service environnement de la Civis. Le deuxième volet est de réintroduire des espèces indigènes et endémiques qui soient favorables au maintien de ces populations, dont le gecko vert de Manapany". Trois espèces principales sont réintroduites sur le site : le vacoa, le latanier et le manioc de bord de mer.
Une espèce à protéger
"Cette espèce endémique de La Réunion doit être protégée ou qu’elle soit", assurent les membres de l’Agence Régionale de la Biodiversité qui travaillent en partenariat avec la Civis.
"Si nous ne faisons pas attention à ces sites exceptionnels, peut-être qu’ils disparaitraient de façon naturelle parce qu’on ne s’en occuperait pas, ou alors parce qu’il y a de trop grandes fréquentations le dimanche lors des pique-niques, souligne Ericka Bareigts, présidente de l’Agence Régionale de la Biodiversité de La Réunion. Nous véhiculons l’idée que nous avons des sites fragiles et riches".
Ce travail concerté dans le temps permettra peut-être de sauver le gecko, une espèce en voie de disparition.