Une tablette numérique pour aider à la prise en charge des victimes de violences intrafamiliales dans une gendarmerie

Ce jeudi 2 septembre, la gendarmerie de la Réunion a mis en service dans sa brigade de Sainte-Marie une tablette spéciale VIF (violences intrafamiliale). Elle permet aux victimes d'obtenir une prise en charge personnalisée, rapide et discrète. Une première en France. Explications.

Ce système pourrait à terme être utilisé dans toutes les gendarmeries de France. A Sainte-Marie, la brigade inaugure, ce jeudi 2 septembre, une tablette numérique spéciale VIF (violences intrafamiliale). C‘est une première en France.

Cette tablette installée à l’entrée de la gendarmerie permet aux victimes de violences intrafamiliales d'obtenir une prise en charge personnalisée, rapide et discrète. La victime n’aura pas à annoncer publiquement la raison de sa venue à la gendarmerie en présence de d’autres personnes.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Violences intrafamiliales : une tablette pour dénoncer

 

Quelques clics pour plus de discrétion

La tablette est utilisable en anglais, créole, et français. En quelques clics, la victime va indiquer le choix du motif de sa venue et sa civilité. Ensuite, elle revient à l'accueil. Les informations qu’elle aura entrées dans la tablette seront automatiquement transmises sur l’écran du chargé d'accueil. Le motif de sa venue sera alors connu, et un code couleur justifiera une prise en compte immédiate (rouge concernant les violences intrafamiliales), ou différée si la personne peut attendre un peu.

"Nous savons que les victimes de violences intrafamiliales qui viennent chez nous font déjà un énorme pas et nous ne voulons pas qu'elles repartent, explique l'adjudant Walid, de la section opérationnelle contre les cybermenaces. Mais nous savons que parfois, si elles ont de l'attente dans la gendarmerie, elles réfléchissent, se posent trop de questions et rentrent chez elles". 

Cinq plaintes par jour pour violences conjugales

Ce dispositif doit permettre d’aider les trop nombreuses victimes à franchir les portes d'une brigade ou d'un commissariat.

Les violences conjugales sont un fléau dans le département. Actuellement, La Réunion enregistre plus de cinq plaintes par jour, selon l'Observatoire Réunionnais des Violences faites aux Femmes.