Le pêcheur de bichiques originaire de Saint-Joseph a été attaqué ce matin par un requin à proximité de l'embouchure de la rivière de l'Est. Il a eu la jambe arrachée. Ce drame rappelle l'attaque de février 2017 à Saint-André.
E.A. avec Géraldine Blandin •
La victime a été sortie de l’eau avec une jambe arrachée. Pompiers et Smur mobilisés très rapidement n'ont pas réussi à le ranimer. Les faits se sont déroulés aux alentours de 9h30 à Sainte-Rose.
Selon les professionnels de la Mer, la zone serait infestée de squales. Le procureur de la République Eric Tuffery a confirmé l'ouverture d'une enquête. Une autopsie du corps du pêcheur sera effectuée demain matin.
"La mer est dangereuse, la mer peut tuer...La pêche ça peut être mortelle si on ne fait pas attention" Eric Tuffery
La semaine dernière un requin avait été capturé à Saint-Leu et les hommes du CRA (Centre de réduction du risque Requin) avaient appelé à la plus grande prudence sur les réseaux sociaux. La dernière attaque mortelle de requins enregistrée à La Réunion remonte à avril 2017. Adrien Dubosc avait été attaqué alors qu'il faisait du bodyboard. Avec le drame de Sainte-Rose, il s'agirait de la 30ème attaque de requins recensée depuis 2011.
En février 2017 dans l'est du département, un autre body-boarder, un jeune homme de 26 ans, avait été chargé par un requin à l’embouchure de la Rivière du Mat
Dispositif post-attaque
Le préfet de La Réunion a activé en fin de matinée le dispositif "Post-attaque". Ce dispositif, qui prévoit la réalisation d’opérations de pêche ciblées aux alentours immédiats du lieu de l’attaque pour une durée de 72 heures, est mis en œuvre par le centre de ressources et d’appui sur le risque requin présent sur place. Le CRA rappelle aujourd'hui ses missions.
Réactions
Toujours sur les réseaux sociaux, sur sa page Facebook, Jean-François Nativel, l'un des portes paroles des surfeurs, a réagi. La préfecture et le procureur de la République l'ont rappelé aujourd'hui: depuis le 26 juillet 2013, il est interdit de se baigner dans l'océan à l'exception du lagon et des zone protégées par des filets sous-marins. La pratique de de la baignade, du surf et du bodyboard est notamment interdite dans la bande des 300 mètres du littoral de La Réunion.