La surexploitation de la ressource, la pollution et le changement climatique pèsent de plus en plus lourdement sur la biodiversité. Aux Seychelles, une étude menée par la Seychelles Fishing Autority (SFA) vient de révéler que les stocks de "homards" (langoustes) aux abords de l'île de Mahé étaient victimes de surpêche.
Kettina Gabriel, la scientifique en charge des travaux, explique à Seychelles News Agency : "Nous sommes tous conscients qu'un grand nombre de pêches illégales INN (illégales, non déclarées et non réglementées) ont lieu même s'il y a une fermeture de saison. Et la région de Mahé serait une cible privilégiée compte tenu de sa proximité et du fait qu'il faudrait des bateaux et des équipements plus gros pour pêcher à proximité des îles extérieures".
Des études complémentaires
Ce premier constat doit être confirmé et des études complémentaires sont programmées. Dans le même temps, les autorités seychelloises vont renforcer la surveillance de la pêche des langoustes aux abords de l'île de Mahé. Le docteur Ameer Ebrahim, spécialiste et consultant seychellois en matière de pêche, a œuvré pour que l'archipel adhère au FishPath en 2023. Cet organisme international s’appuie sur les pêcheurs professionnels, qui sont les premiers pénalisés, pour lutter contre la pêche illégale.
Outre les mesures de lutte contre la pêche illégale, le spécialiste invite les autorités à mettre en place des programmes de sensibilisation et d'éducation sur les conséquences de la pêche illégale, mais aussi de marquage des "homards" pour aider les autorités à faire respecter la loi.