Mardi, le navire des garde-côtes seychellois, au nom symbolique Saya de Malha (du nom du plus grand haut-fond au monde appartenant aux Seychelles) a quitté Victoria pour faire le tour de plusieurs îles inhabitées.
Cette mission est financée par les armateurs Français et Espagnols qui exploitent des thoniers senneurs dans le Nord de notre zone océanique. Ces bateaux utilisent des DCP dérivants afin de recréer artificiellement le rôle des épaves. Dans la nature, un morceau de bois à la dérive va recréer le cycle de la vie. Des micro-organismes se fixent. Ils attirent des prédateurs plus importants, qui eux-mêmes sont des proies, etc.
Ces DCP, permettent de fixer des bancs de thons, mais pas seulement. Si c'est le cas, les navires de pêche entourent la matte grâce à un immense filet qui se referme par en dessous. Il est hissé sur le pont et les marins trient les captures en tentant de rejeter, encore vivant, les poissons trop petits, les dauphins, les tortues et les requins.
Des tonnes de déchets dérivent dans les océans
Ces apparaux de pêche et les détritus emportés par les fleuves et le vent terminent dans les mers et les océans. Aucune frontière, aucune barrière pour leur interdire de s'échouer sur des plages à des centaines, parfois des milliers de kilomètres de leur point de départ.
Les DCP, les filets, le plastique terminent leur course sur le sable et parfois coincé dans le corail.
En août 2023, lors de la première opération, les gardes-côtes avaient récupéré 110 DCP et des tonnes de détritus. Combien vont-ils en décharger dans 20 jours ?
Depuis 2023, ces opérations sont élaborées par "Initiative pour le thon durable dans l'océan Indien (SIOTI), la Seychelles Fisheries Authority (SFA) et l'Association espagnole des congélateurs de thon (AGAC) ont signé un protocole d'accord (MOU)", nous apprend Seychelles News Agency.