Présenté comme meilleur pour la santé, le bio est devenu gage de qualité. Dans le cadre de la commercialisation du “Poulet Bio Péi”, les produits bio locaux sont mis en lumière. Chez Jean-Bernard Hoareau, il faut du bon dans l’assiette, et ça commence dès l’élevage. Après avoir eu un cancer, l’éleveur a changé son mode de vie et s’est naturellement orienté vers la certification bio.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des poulets fermiers qui bénéficient d’un grand espace
À une semaine de l’abattage de ses volailles, Jean-Bernard Hoareau explique le fonctionnement de son élevage bio. Les poules et coqs disposent de 8 000 mètres carrés d’exploitation clôturée. Il élève des fermiers roux et des cous nus rouges importés de l'Hexagone.
Dans le bâtiment d’élevage, chaque volaille dispose de 4 mètres carrés de surface, soit deux fois plus d'espace que dans un élevage traditionnel. “Quatre mètres carrés, c’est la surface qu’il faut pour obtenir la certification bio”, précise-t-il, tout en ajoutant que “rien que pour la certification bio, il a fallu attendre un an. C’est le temps nécessaire pour que le terrain soit au repos et sans intrants”.
“En production bio, le rendement est moindre, mais la qualité est meilleure, assure le professionnel. Quand on regarde la composition des produits qu’on achète tous les jours, il y a beaucoup de colorants, d’additifs, qui abîment la santé. Comme on est aussi des acteurs de la production, on s’est mis à faire du poulet fermier bio”.
Des aliments bio pour nourrir les poulets fermiers
À l’intérieur du bâtiment, les poulets fermiers disposent d’un dortoir. Ils peuvent également “manger bio, sans pesticides, sans colorants et sans conservateurs”. Concernant l’aliment que les poulets ingèrent, “c’est du bio et ça coûte cher, car il n’y pas de conservateurs”, affirme l’éleveur.
Je suis obligé d’avoir un hangar pour humidifier la nourriture, pour que l’hygrométrie reste relativement basse. Je fais venir l’aliment en sacs, par dizaines, et ensuite je le distribue aux poulets.
Jean-Bernard Hoareau
Abattage des poulets à partir de 81 jours
Les éleveurs bio doivent respecter des règles. En suivant le cahier des charges, l’abattage peut se faire uniquement à partir de 81 jours. “On a des contrôles une à deux fois par an. L’abattage se passe dans un petit local qu’on a construit, certifié bio lui aussi. On commence dès la semaine prochaine”, résume Jean-Bernard Hoareau.
Vente directe à la Ferme Bio
Pour le moment, une seule enseigne revend les poulets bio de Jean-Bernard Hoareau. L'éleveur mise sur les collectivités pour nouer des partenariats.
En attendant, il fait de la vente directe à sa Ferme Bio, située à Terrain Fleuri, au Tampon.